Sophia : l'hôpital à la rencontre du nouveau BioParc

Pari gagné aujourd'hui pour le BioParc de Sophia Antipolis. Installé dans l'ancien centre de R&D de Galderma, il fait le plein tandis que s'ouvrent de nouveaux horizons avec le développement des thérapies géniques et le très fort mouvement de rapatriement des pharmas sur l'Europe. Des synergies sont également à l'étude avec les labos de recherche sophipolitains et le Groupe Hospitalier Sophia Antipolis-Vallée du Var, thème d'une rencontre mercredi sur le site.

Bioparc Labo syneos

C'était un pari. Quand le centre européen de R&D de Galderma (23.000 m2) a fermé en septembre 2018 supprimant d'un trait 550 emplois de haut niveau liés à la dermatologie, les craintes étaient d'autant plus vives d'avoir à gérer une friche industrielle que la technopole est essentiellement investie dans le numérique. Le vaisseau amiral de la santé sur Sophia Antipolis, se trouvait seul dans sa discipline et, par sa taille, bien difficile à remplacer. Mais il disposait de laboratoires modernes et le concept de reconversion en BioParc qui a été monté a su séduire. Aujourd'hui, 85% de l'ensemble est désormais occupé et les 15% de surfaces restantes sont en cours de réservation. Le plein. (Photo WebTimeMedias : une vue d'un des labos de Syneos Health au BioParc de Sophia).

Créer des liens avec le tissus local de la santé

Ce pari gagné permet aussi d'envisager d'autres développements. Et cela d'autant plus que la pandémie que nous traversons a mis l'accent sur le secteur de la santé et qu'un fort mouvement est en cours d'un retour sur l'Europe des pharmas expatriées. Les enseignements de la crise Covid. D'où la volonté affichée par la CASA (Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis) qui a travaillé à cette "résilience" de mettre le BioParc en lien avec d'autres acteurs locaux de la santé et en particulier le Centre Hospitalier d’Antibes, et plus largement le Groupe Hospitalier Sophia Antipolis-Vallée du Var. C'était le but d'une rencontre entre les responsables du Groupe Hospitalier, les entreprises du BioParc mais également les centres de recherche (Inria, CNRS, IMPC et 3IA) en présence de Jean Leonetti, président de la CASA et de Jean-Pierre Mascarelli, président délégué du SYMISA.

L'idée ? Les nouvelles entreprises du BioParc, comme l'Américain Syneos Health avec 120 personnes (activités de CRO - Contract Research Organisation-, de formulation, d'expertises sur les vaccins, de modélisation 3D) ou l'Allemand Nuvisan Pharma avec 80 personnes (activités de CRO également, chimie, formulation, plan France relance résilience) travaillent essentiellement avec les grands groupes pharmaceutiques et ont peu de relation avec le tissu local. L'ouverture sur le milieu hospitalier azuréen pourrait se matérialiser par de l’expérimentation de solutions industrielles, technologiques, de services ou encore l’accès organisé et sécurisé aux données, aux locaux pour l’implantation et le développement de start-up.

La santé, un des secteurs privilégiés du 3IA

Ce qui permettrait de faire grandir le Bioparc qui dispose par ailleurs de la possibilité de s'agrandir (Galderma avait en effet des droits supplémentaires de construction). La prise de contact a pu se faire dans la matinée d'hier à travers une visite des laboratoires notamment de Syneos et Nuvisan, une présentation de chacune des entités, un passage en revue des partenariats engagés ou possibles et des prises de contacts avec les laboratoires de recherche sophipolitains (la santé est notamment l'un des secteurs privilégiés du 3IA, l'Institut interdisciplinaire d'Intelligence Artificielle).

Parmi les autres entreprises du Bioparc qui participaient à la rencontre figuraient E-Phy-Science (In Vivo –Ex Vivo, plateforme d’électrophysiologie); Innoskel (thérapie génique, biotech sur les maladies rares du squelette); I-Qualit (réseau informatique pour structures de soin, de santé, biotechs. Gestion des datas de santé) et Palm Data (archivage expert pour biotechs, med-tech, études cliniques. Audit physique numérique). Autant d'entreprises innovantes qui ne demandent qu'à se développer.

Image
Bioparc rencontre hôpital

Photo WTM : Jean Leonetti (à gauche) en compagnie des représentants de l'hôpital, dont Bastien Ripert, directeur général du CH Antibes.

Commentaires

Huguette (non vérifié)     mar 25/05/2021 - 17:36

Because it doesn't appear in the article .
3IA = Interdisciplinary Institutes of Artificial Intelligence.

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