Le pôle AOM, Air Liberté, Air Littoral sans pilote
Nouvelles douches froides pour le second pôle aérien français : le départ de Paul Reutlinger, l'homme de dialogue et le renoncement au renouvellement de la flotte.
Une nouvelle mauvaise nouvelle pour les salariés d'AOM, Air Liberté et Air Littoral : le départ de Paul Reutlinger qui avait pour mission de bâtir le deuxième pôle aérien français sous la houlette de SAirGroup. Il y a une dizaine de jours déjà, un virage avait été pris avec l'éviction de Philippe Bruggisser, le Pdg du SAirGroup, la holding de Swissair et une remise en cause de la stratégie aérienne du groupe (voir l'article 'Menaces sur le second pôle aérien français').Cette fois, c'est le Pdg des filiales françaises qui a décidé au cours du dernier week-end de quitter son poste à la fin du mois. Sans explications. Ce départ est d'autant plus de mauvaise augure que Paul Reutlinger s'était montré comme un homme de dialogue et qu'il avait réussi à élaborer un plan de fusion des trois compagnies qui préservait les emplois. Ce plan, qui avait commencé à être appliqué sera-t-il suivi ? S'engage-t-on vers un plan social dur ?Autre mauvaise nouvelle lundi 5 février : les trois compagnies ont annoncé qu'elles renonçaient au renouvellement de leur flotte et ont annulé le contrat de location de huit Airbus A319 suite à la décision de SAiGroup de ne pas accorder le financement. Autant de douches froides qui expliquent l'inquiétude grandissante des 6.000 salariés français, dont près d'un millier sur l'aéroport international de Nice, l'une des places fortes du groupe.