Séries : Professeur à l'EDHEC, Bertrand Monnet en plongée dans le cartel de Sinaloa
Titulaire de la Chaire EDHEC Management des risques criminels, Bertrand Monnet enseigne aux étudiants comment se protéger de l'économie criminelle. Pour faire passer le message, il réalise aussi des documentaires. Sa nouvelle série, réalisée en immersion dans le cartel de Sinaloa au Mexique sera diffusée sur Netflix à l'international sous le nom de "Dirty Cash" et en France sur RMC story, où elle s’intitulera "Le business du crime". Premier épisode ce soir.
Autant dire que c'est un professeur atypique, Bertrand Monnet. Professeur titulaire de la Chaire EDHEC Management des risques criminels, il a réalisé à côté de son travail d'enseignant, une série de documentaires pédagogiques et grand public sur l'économie criminelle. Une série dans les pas des Narcos, qui sera diffusée à l'international sur Netflix sous le nom de "Dirty Cash" et en France sur RMC story, où elle s’intitulera "Le business du crime". A vos écrans : le premier épisode sera diffusé ce soir mardi 18 mai à 21 heures.
Comment faire face à l'économie criminelle
Diplômé de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, Bernard Monnet enseigne comment faire face à l'économie criminelle aux étudiants des différents campus de la grande école de commerce (Nice, Lille, Paris). Trafics, blanchiment d’argent, cybercrime, fraude, contrefaçon, piraterie… : loin d’être exotique, l’économie criminelle est une réalité dangereuse pour de nombreuses entreprises, de la multinationale à la start-up.
Consciente de cet enjeu, l’EDHEC a créé en 2005 la Chaire Management des risques criminels, dont la vocation est de former les étudiants de l’école aux bons réflexes : détecter et décider. MBA, Bachelor, Premaster, Masters of Science… : chaque année, ce sont plus de 2 000 étudiants qui apprennent à analyser l’exposition d’une entreprise à l’économie criminelle, et à prendre les mesures stratégiques permettant d’en limiter les effets.
Afin d’enseigner cette discipline au plus près de la réalité, la Chaire Management des risques criminels appuie ses enseignements sur des études de cas multimedias. Chaque cours allie, ainsi, des présentations académiques, des interventions de grandes entreprises acceptant de présenter leur stratégie de gestion des risques ainsi que les interviews, filmées sur le terrain, de certains acteurs de l’économie criminelle : hackers, trafiquants, pirates, rebelles, contrefacteurs, notamment.
De la formation... à l'information
De la formation, Bertrand Monnet est passé rapidement à l'information. Il a ainsi réalisé plusieurs reportages sur le sujet de l’économie criminelle pour l’Express et l’Expansion. Depuis 2017, il a également ajouté cinq grands reportages pour Le Monde, dont une série de trois documents sur l’économie du cartel de Sinaloa en décembre 2020. Parallèlement, les études de terrain ont naturellement mené à la réalisation de documentaires TV.
Bertrand Monnet a ainsi conduit le documentaire de 52 mn "Pirates : menace sur le commerce mondial" pour Canal + en 2016 (produit par Magneto Presse). C'est dans le prolongement de ce travail, qu'il a réalisé cette série de quatre documentaires de 35 mn pour NETFLIX (Dirty cash) et de deux documentaires de 70 mn pour Rmc story (Le business du crime), coproduits par CinéFrance Studios et KM.
Une plongée dans le cartel de Sinaloa au Mexique
L'épisode n°1 diffusé ce soir permet une plongée dans le cartel de Sinaloa au Mexique. L'épisode se concentre sur l’économie de ce cartel tentaculaire, principale multinationale de la drogue au monde. Sur le terrain, Bertrand Monnet a pu observer les activités du cartel pendant sept semaines, en filmant la production des drogues qu’il vend (héroïne, cocaïne et drogues de synthèse). Il a suivi aussi toute sa "supply chain," a interviewé plusieurs de ses cadres sur son organisation interne, sur les techniques qu’elle utilise pour blanchir des milliards de dollars d’argent sale, et sur la stratégie commerciale qu’elle met en œuvre à l’échelle planétaire.
Alternant séquences tournées sur le terrain en immersion avec les narcotrafiquants et décryptages filmés en amphithéâtre devant des étudiants de l’EDHEC, le documentaire permet de comprendre avec précision la menace que représente cette mafia pour l’économie légale. Une mafia qui, au-delà des règles de gestion de l'économie classique y ajoute la corruption à tous les étages, l'absence d'éthique et la violence, pour des chiffres d’affaires qui se comptent en milliards de dollars et des marges stratosphériques de 2 000 à 4 000 % !