Une reconnaissance mondiale pour Robert Arkowitz, chercheur niçois en microbiologie
Belle distinction pour un chercheur niçois : Robert Arkowitz, directeur d’un groupe de recherche de l’institut Biologie Valrose à Nice a été nommé au sein de l'American Academy of Microbiology, l'une des sociétés savantes américaines les plus prestigieuses. Fondée en 1899, c'est à la fois l'une des plus anciennes et des plus renommées sociétés de science de la vie dans le monde. Chaque année, elle retient 65 chercheurs de la planète remarquables. Cette année, deux Français ont été retenus : outre Robert Arkowitz, un chercheur de l'Institut Pasteur à Paris.
Originaire des Etats-Unis, Robert Arkowitz a commencé ses études à la Duke University, en Caroline du Nord, puis a effectué sa thèse à la Brandeis University, près de Boston (Massachusetts) avant d’entrer en post-doctorat à l‘Université de Californie à Los Angeles. Il y a rencontré son épouse, Martine Bassilana, chercheuse en microbiologie.
Parti ensuite à Cambridge (Grande-Bretagne), au Medical Research Council, c'est pour rejoindre son épouse, chercheuse dans un laboratoire azuréen, qu'il décide de s'installer en France. Ensemble, ils montent à l’institut Biologie Valrose une équipe de recherche sur la croissance de "candida albicans", des champignons pathogènes opportunistes à l’origine d’infections superficielles des muqueuses, responsables entre autres des infections nosocomiales, celles que l'on contracte à l’hôpital.
Dans ce laboratoire placé sous les entités CNRS, Inserm et UCA, l'équipe, 6 à 8 chercheurs aujourd'hui, mène ainsi depuis vingt ans de la recherche fondamentale pour étudier la façon dont ce champignon change de forme pour devenir filamenteux et se révéler critique pour l’infection. Cette nomination à l’AAM, Robert Arkowitz l'a reçue comme un honneur pour lui, mais surtout comme une récompense pour toute son équipe.