A Juan, le jazz n’est plus l’apanage de l’été

L’Office du Tourisme de la ville d’Antibes a présenté hier une nouvelle manifestation intitulée Jammin’ Juan. Trois grandes soirées de jazz qui se dérouleront d’octobre à décembre au Palais des Congrès de Juan-les-Pins. Avec trois artistes ou groupes par soirées, Jammin’Juan aura pour vocation d’encourager les forces vives du jazz et de permettre à de jeunes artistes talentueux de se faire connaître des scènes nationales et internationales.

Jazz à Juan, le mythique festival de jazz, aura désormais un prolongement durant la saison Automne/Hiver. Tout comme Classic à Juan dédiée à la musique classique, Jammin’ Juan aura pour cadre le Palais des Congrès de Juan-les-Pins, selon le même format d’une soirée par mois durant 3 mois consécutifs. Pour cette première édition, les concerts se dérouleront les samedi 29 octobre, 19 novembre et 17 décembre. Des soirées très accessibles au grand public avec un tarif fixé à 20 € et une possibilité d’abonnement à 50 € pour les trois soirées. Un prix d’autant plus attractif que le public aura droit à chaque fois à 3 concerts donnés par des artistes encore en devenir, mais dont le talent est déjà très affirmé.

Un tremplin pour les jeunes talents du jazz

Concoctée par Jean-René Palacio, le directeur artistique de Jazz à Juan sous l’égide duquel est placée Jammin’ Juan, la programmation est riche en artistes de qualité dont beaucoup sont appelés à devenir les stars du jazz de demain. C’est Deborah de Blasi, dont la musique porte haut les couleurs du swing, qui ouvrira le bal avec son quartet le 29 octobre. Une soirée qu’elle partagera avec le guitariste Louis Winsberg qui donnera la primeur de son nouvel album hommage à Paco de Lucia, ainsi qu’avec un trio de jazz manouche à l’italienne : Accordi Disaccordi.

La seconde soirée, le 19 novembre, débutera par le trio de Fred d’Oelnistz, un pianiste d’exception qui est aussi un trompettiste doué et un compositeur hors pair. Le trio partagera l’affiche avec Festen, un quartet qui délivre une musique que l’on pourrait qualifier de grunge jazz par son alliage de force, d’abord retenue puis libérée, et d’épure, mais aussi avec De Beren Gieren, un trio qui défie avec brio la toute-puissance de l’improvisation.

Enfin, la saison un de Jammin’ Juan se clôturera le 19 décembre avec David Amar et son trio qui est une combinaison de deux ébauches musicales : Milap et One Million Faces ; Franck Woeste, un pianiste allemand qui effeuille avec ferveur, sur à peu près tous les modes, les pages d’un impressionnant et bien séduisant carnet de voyages ; ainsi qu’avec Thomas Galliano, un batteur formé à Nice qui nous revient de New-York, une ville dans laquelle il réside depuis 2011 et dont il tire une formidable énergie créatrice.

Légende photos :

Jean-René Palacio présentant la programmation de Jammin’ Juan en présence de Philippe Baute, Audouin Rambaud et Jean Leonetti

Jean-René Palacio veut faire la promotion de ce qu’est le jazz aujourd’hui et de ce que sera le jazz demain

Thomas Galliano (DR)