Cannes : Alcatel Space va pouvoir s'agrandir
Le Conseil général a voté l'achat de 2 hectares proches des locaux du constructeur de satellites. Premier pas dans une extension qui éviterait une délocalisation d'activité sur Toulouse.
Un premier pas dans l'extension des locaux d'Alcatel Space à Cannes (75.000 m2 et 1.500 emplois à la fin de l'année sur le site de La Bocca en front de mer). L'établissement cannois, premier constructeur européen de satellites, connaît actuellement une forte expansion. Des contrats pour 9 gros satellites ont été signés ces derniers mois, tandis que d'autres contrats sont sur le point d'être remportés et qu'une partie du programme SkyBridge (80 satellites à construire en deux ans) devrait être exécutée à Cannes. D'où un gros besoin d'espace nouveaux, l'établissement de La Bocca se trouvant enclavé entre le mer et la voie ferrée.Deux autres dossiers à réglerUn pas vers l'extension a été franchi avec la décision du Conseil général d'acheter un terrain de près de 20.000 m2 à proximité d'Alcatel Space. Une autorisation de programme de 12 millions de francs a été votée pour acheter le terrain actuellement propriété de Vivendi (jusqu'à présent le prix de vente bloquait ce dossier; ce sera à charge des Domaines d'évaluer le prix). Le terrain sera ensuite loué à Alcatel ce qui donnerait corps au concept élaboré voilà plus d'un an de parcs associés à Sophia Antipolis.Reste encore, pour permettre à Cannes de faire face à l'augmentation du plan de charge et éviter qu'une partie de l'activité cannoise ne soit délocalisée sur Toulouse à régler deux autres problèmes de terrain : l'acquisition du M.I.N. cannois par la commune et de deux hectares en bout de l'aéroport Cannes Mandelieu. Deux dossiers qui traînent depuis trois ans. Pour le marché de gros cannois, le rachat de la concession semble prohibitif : de l'ordre de 76 millions de francs pour 5.000 m2 de hangars. Quant aux négociations avec la CCI, gestionnaire de l'aéroport, si elles ont avancé, elles n'ont pas encore abouti.D'ores et déjà, l'établissement Alcatel de Toulouse (2.100 personnes) pourra faire les tests et essais de satellites sur place dans les salles blanches du CNES (Centre national d'études spatiales). Ce qui était jusqu'à présent une spécificité cannoise tout comme l'intégration des satellites qui, elle aussi pourra se faire sur Toulouse. Si l'on assure, côté Alcatel, qu'il n'y a pas compétition entre les deux sites, il semble évident que les possibilités ou non d'extension de l'établissement cannois pèseront lourd dans la balance.