Cannes remobilise sa force citoyenne suite à l'attentat de Nice
Créée au lendemain des attentats de novembre à Paris pour renforcer la surveillance des lieux sensibles, la force citoyenne cannoise (40 habitants volontaires et formés) a été remobilisée. Aux côtés de la Police Municipale, elle est chargée de multiplier les regards sur l’espace public afin de mieux anticiper les risques liés à des comportements anormaux. Elle s'inscrit dans un plan d'action anti-terroriste établi l'hiver dernier avec des experts internationaux, dont l'ancien directeur de la lutte contre le terrorisme en Israël.
Créée dès le lendemain des attentats de Paris, le 13 novembre dernier, pour renforcer la surveillance de l’espace public et des lieux sensibles, en lien avec la Police municipale, la force civique cannoise a été remobilisée suite à l'attentat de Nice. Composée de quarante habitants volontaires et formés cette "force citoyenne cannoise" est activée et mobilisée, selon les modalités déterminées avec la Police municipale, dans le cadre d’une formation continue, dans la participation à la surveillance des sites des manifestations publiques (dont les feux d’artifices) et des centres commerciaux.
C'est au lendemain des attentats de Paris qui ont endeuillé la France le 13 novembre dernier, que David Lisnard, maire de Cannes a lancé un appel aux Cannois volontaires. Il s'agissait d'aider la commune à sécuriser son espace public grâce à l’engagement civique des habitants chargés de surveiller, au côté des 210 policiers municipaux, armés et avec gilets pare-balles, les lieux sensibles tout au long de l’année (abords des écoles, lieux de cultes et grands rassemblements) et d’alerter les agents de la Police municipale présents sur le terrain en cas de comportements suspects
Cannes met ainsi en avant le fait qu'elle était la première ville de France à avoir mis en place un tel dispositif basé sur la mobilisation de citoyens dont le parcours et l’aptitude à la mission étaient vérifiés avant de valider la candidature. Cette force citoyenne cannoise s’inscrit d'autre part dans le cadre du plan communal de prévention du risque terroriste adopté à l’issue d’un diagnostic et d’un plan d’actions établis l’hiver dernier par des experts internationaux de la lutte anti-terrorisme, dont le général de brigade Nitzan Nuriel, ancien directeur de la lutte contre le terrorisme en Israël. C'est aussi le premier plan de ce type en France, composante d’un vaste plan de gestion des risques naturels, industriels, humains lancé par la mairie après les dramatiques et meurtrières inondations du 3 octobre dernier.
En remobilisant cette force citoyenne, le maire de Cannes entend multiplier les regards sur l’espace public pour anticiper les risques - et donc les limiter du mieux possible - liés à des comportements anormaux et augmenter de façon exponentielle la prévention de toute attaque ou d’attentat. Un dispositif, souligne la commune, "soutenu par un réseau de vidéosurveillance de 500 caméras déployé dans tous les quartiers de la commune, soit un ratio de 1 caméra pour 140 habitants qui en fait la couverture la plus dense de France". L'occasion de montrer du même coup que Nice n'avait pas le monopole de la meilleure couverture de vidéo-protection.