Aéroport de Nice : il y aura bien un troisième tour d'enchères!

Posté mar 12/07/2016 - 08:53
Par admin

Comme pour Lyon, il y aura bien un troisième tour pour la privatisation partielle de l'aéroport de Nice. La décision de Bercy a été annoncée hier soir. A Nice, les deux finalistes (d'un côté Vinci avec l'assureur Predica et la Caisse des dépôts, de l'autre Atlantia du groupe Benetton avec EDF Invest) devront rendre leur offre affinée le 18 juillet. Mais déjà les enchères sont montées très haut : plus de 20 fois l'Ebitda à Nice, soit une valorisation de l'entreprise à 2 milliards d'euros!

Aéroport de Nice : il y aura bien un troisième tour d'enchères!

Il y aura bien un troisième tour d'enchères à Nice pour la privatisation partielle de l'aéroport. "La Tribune" persiste et signe dans un article publié hier soir, lundi. Le quotidien avait annoncé samedi que ce troisième tour d'enchères visant à départager les "meilleures" offres se ferait non seulement à Lyon mais aussi à Nice, affirmation qui, pour Nice, avait été mise en doute, par d'autres médias réservant ce troisième tour uniquement pour Lyon. Il semble qu'après un week-end de réflexion, Bercy ait décidé de procéder de même pour Nice et annoncé sa décision hier soir.

A Nice, les deux finalistes, Vinci avec l'assureur Predica et la Caisse des Dépôts d'un côté et de l'autre le consortium Atlantia (ancienne Autostrade SpA rachetée par le groupe Benetton en 1999) avec EDF Invest, auront aussi à revoir leur copie et à déposer leur "meilleure" offre le 18 juillet. Ce sera six jours après Lyon qui doit rendre sa copie aujourd'hui mardi 12 juillet et où Vinci, avec ses partenaires, se trouvent opposés à l'australien Macquarie, groupe de services bancaires et financiers, allié à FPP, le holding familial de Peugeot.

Dans les deux cas, celui de Nice et de Lyon, les deux groupes étrangers ont fait une offre "légèrement supérieure" sur le plan financier, mais, toujours sur ce qui a filtré, Vinci présenterait un meilleur dossier industriel. La règle du jeu étant de privilégier l'aspect financier, mis en avant comme "le premier critère de choix", un nouvel appel a été lancé pour tenter de faire monter les enchères un peu plus haut.

Des enchères qui, est-il signalé, sont déjà montées bien plus haut qu'à Toulouse (18 fois l'Ebitda) et qui seraient supérieures à 20 fois l'Ebitda à Nice (un peu moins à Lyon). "Ce qui déboucherait sur des valeurs d'entreprise (capitalisation + dette) dépassant les 2 milliards d'euros à Nice et le milliard d'euros à Lyon" estime La Tribune.

Ce troisième tour s'ouvre dans un climat tendu avec les autorités locales, aussi bien à Nice qu'à Paris. A Nice, Christian Estrosi qui s'est beaucoup battu pour l'aéroport (il a notamment organisé à Nice un référendum local) a, selon Le Figaro, affiché ses réticences vis-à-vis de l'opération, et en particulier de la candidature de Vinci, par ailleurs actionnaire d'Aéroports de Paris (ADP). Récusé parce que suspect de vouloir brider Nice pour mieux servir les aéroports parisiens, ADP, qui avait fait l'objet d'un veto local, rentrerait dans le jeu par la fenêtre Vinci, après avoir été sorti par la porte… A Lyon, ce serait la mise à l'écart de l'offre conduite par Ardian et soutenue par Jean-Michel Aulas, le patron de l'Olympique Lyonnais qui passerait mal.

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