Emploi : Monaco se lance dans le télétravail!
Longtemps attendue, la Loi sur le Télétravail a été votée le 29 juin. Elle offre la possibilité de créer ou de transformer des emplois comportant jusqu'à 2/3 de temps en télétravail. Une opportunité pour Monaco, comme cela était souligné lors du petit-déjeuner conférence du Monaco Economic Board (photo). Mais également pour les salariés azuréens. Pour les entreprises monégasques intéressées, la mise en place se ferait à partir de septembre.
Prise par Monaco, c'est une loi qui devrait avoir un impact important sur le marché du travail non seulement de la Principauté mais aussi sur celui des Alpes-Maritimes : la Loi sur le Télétravail qui a été votée le 29 juin dernier par le Conseil National de Monaco. Cette loi, dont l’Arrêté Ministériel d’application doit être publié dans quelques jours pour une prise d’effet immédiate, est d'autre part déjà inscrite dans les conventions que le Parlement français avait auparavant ratifiées. Concrètement, elle ouvre en grand sur le télétravail avec, pour les entreprises monégasque, la possibilité de créer ou de transformer des emplois comportant jusqu’à 2/3 de temps en télétravail.
Une conférence du MEB sur "Le télétravail, une opportunité pour Monaco"
Pour la Principauté dont l'économie reste très à l'étroit sur un territoire de 200 hectares, c'est l'occasion d'un désserrement et d'une augmentation du champ de ses ressources humaines. Pour les Azuréens, qui connaissent de plus de difficultés de circulation pour entrer ou sortir de la Principauté, ce sera moins de temps dans les embouteillages du matin ou du soir et de nouvelles perspectives d'emploi. On comprend aussi que le petit-déjeuner conférence sur "Le télétravail, une opportunité pour Monaco", organisé mardi au Salon Bellevue du Café de Paris par le Monaco Economic Board (MEB) ait fait salle comble avec la présence de quelque où 130 acteurs économiques et personnalités de la Principauté. Sur la photo, autour de Stéphane Valeri, Conseiller de Gouvernement – Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, de droite à gauche, Sophie Vincent, Directeur-Adjoint de la Direction du Travail, Michel Dotta, Président du MEB, Patrick Moreau, Membre du Directoire de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur, et Philippe Ortelli, Vice-Président du MEB (Crédit DZ_Realis).
Président du MEB, Michel Dotta s'est empressé de remercier en premier lieu le Conseil Economique et Social qui, dès 2007 avait adopté un vœu pour le développement du télétravail en Principauté. Conseiller de Gouvernement-Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, Stéphane Valeri a présenté les grands principes de cette évolution. Il a notamment rappelé que, dans ce cadre, les employeurs seront soumis, comme pour les autres emplois, aux charges patronales monégasques et que les salariés bénéficieront ainsi d’une affiliation à la Caisse de Compensation des Services Sociaux pendant toute leur période d’activité en télétravail.
Monaco Telecom intéressé
Membre du Directoire de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur, en charge du pôle Ressources, Patrick Moreau, a de son côté livré le témoignage de l’expérimentation faite par son établissement, en France, pendant plus d’un an. Une expérience concluante. Cautionnée par 100% des télétravailleurs et des managers qui ont participé à ce test, elle pourra désormais être étendue à Monaco.
D’autres entreprises en Principauté sont d’ores et déjà prêtes à se lancer, à l’image de Monaco Telecom. Corinne Pirinoli, Directrice des Ressources Humaines, a témoigné de la forte attente des salariés qui dans un sondage interne avaient émis comme souhait l’instauration du télétravail avant toute autre évolution.
Mise en place dès septembre
La question des assurances a été évoquée par deux cabinets monégasques (Ascoma et Gramaglia). A l’image des autres interlocuteurs, ils ont insisté sur la notion de confiance mutuelle pour que le télétravail soit une réussite. Telis et Work Cocoon, deux sociétés monégasques membres du MEB proposant des outils dédiés au télétravail, étaient présentes afin de répondre aux interrogations des responsables RH et dirigeants.
Les entreprises souhaitant adopter le télétravail dès maintenant ont été invitées à prendre rendez-vous avec la Direction du travail pour une mise place qui pourra avoir lieu à partir du mois de septembre, la Direction du travail ayant un délai maximum de 2 mois pour valider les Modalités générales d’exécution que chaque employeur doit lui soumettre préalablement. Pour Michel Dotta, en tout cas, "la Principauté a tout à gagner à développer le télétravail". Il semble que les entreprises et le Gouvernement soient du même avis.