Net-économie : les Finlandais de Sophia
Jouant des synergies entre Helsinki et la technopole, deux centres européens pour la mobilité et internet, une dizaine d'entreprises finlandaises se sont installées durant les trois dernières années.
Trema Laboratories, StoneSoft, Prosolutions, Net in France, Solid Information Technology, SantaMargarita (devenue filiale de Plenware Group), RTSe : toutes ces entreprises sophipolitaines ont un point commun. Elles sont finlandaises et installées sur la technopole de Sophia Antipolis. C'est cette présence qui explique la tenue récemment sur la Côte d'Azur, au Ceram, d'une assemblée générale de la Chambre de Commerce Franco-Finlandaise, réunion à laquelle participait l'ambassadeur de Finlande en France, Antti Hynninen.Une visite qui a donné l'occasion de faire un point sur les implantations d'entreprises finlandaises sur Sophia Antipolis. Des entreprises qui jouent sur les synergies existantes entre la Finlande et la technopole, deux centres européens en pointe sur Internet et la mobilité, et qui trouvent dans cette implantation française le moyen d'acquérir une surface européenne.La possibilité de recruter des ingénieursLa première des start-up de la net-économie finlandaise sur la Côte, celle qui lança le mouvement, fut Trema Laboratories. Cette entreprise d'Helsinki, spécialisée dans les logiciels haut de gamme pour la gestion de trésorerie des grands groupes internationaux a choisi la technopole en janvier 1997. Au World Trade Center de Sophia Antipolis, elle compte aujourd'hui plus d'une centaine d'employés. Dans son sillage une dizaine d'entreprises finlandaises sont venues au cours des deux dernières années. Avec là aussi quelques beaux développements.Stonesoft, lors de son arrivée en septembre 1999, ne comptait que deux personnes. Aujourd'hui son centre de recherche et développement regroupe 45 personnes et devrait monter à 80 dans les six mois. Stonesoft, créée en 1990, est déjà il est vrai un poids lourd finlandais. La société (600 personnes), côtée à la Bourse d'Helsinki depuis 1999, réalise des systèmes de sécurité et de haute disponibilité sur Internet. Des logiciels qui défendent les systèmes informatiques contre les intrusions, les pannes et autres disfonctionnements et qui sont employés par les opérateurs de télécommunications tels que Bell Canada, Deutsche Telekom, par le monde bancaire (Bank of America, Merrill Lynch), par les grandes entreprises (Nokia, Lufthansa, le Financial Times), et les organismes gouvernementaux dont le FBI, la Nasa et le Parlement suédois.Pourquoi Sophia ? Marko Kirjavainen, directeur du site de Solid Information Technology, Petteri Heng, directeur de celui de Stonesoft et les autres responsables finlandais, disent tous la même chose : les ressources humaines et le climat. Sophia Antipolis travaillant sur les mêmes domaines que la Finlande (Internet et mobilité), il existe sur le site une 'masse critique' en terme de compétences. Les entreprises finlandaises peuvent donc trouver sur la Côte les ingénieurs dont elles ont besoin. En Finlande, explique Petteri Heng, Nokia et Sonera prennent tout. Sur la Côte, il est encore possible de trouver de bons ingénieurs et techniciens ou de les faire venir. Nous avons notamment recruter par le Web, un système qui a bien marché. D'autre par les infrastructures sont bonnes et les connexions, via l'aéroport, beaucoup plus pratiques qu'à Paris. Et puis, évidemment, il y a le soleil…'