Nice : le cabinet Arthur Andersen mis en examen dans l'affaire Icart
Le cèlèbre cabinet d'audit, en tant que personne morale, est soupçonné d'avoir cautionné une manoeuvre de minoration de prix lors de la vente de la société de Jean-Auguste Icart.
Une deuxième mise en examen de personne 'morale' dans ce qu'on a appelé l'affaire Icart : le cabinet Arthur Andersen. Cette mise en examen fait suite à une plainte déposée par Jean-Auguste Icart, fils de l'ancien ministre giscardien Fernand Icard, et Pdg de la SA Bergeon, spécialisée dans le chauffage et la climatisation des lieux publics sur la Côte d'Azur.Une première 'personne morale' avait déjà été mise en examen dans cette affaire : la société Dalkia, une filiale de l'ex- Générale des eaux, aujourd'hui Vivendi. Jean-Auguste Icart, qui avait vendu sa société à Dalkia en juin 1994 pour se consacrer à la politique et notamment se présenter à la mairie de Nice, s'était retrouvé dépouillé à la fin de la transaction.Comment ? Le prix de vente (36 millions de francs) avait été en fin de compte minoré à 4 millions de francs, suite à des manœuvres que le vendeur conteste et que le grand cabinet d'audit international avait cautionné. Ce qui vaut aujourd'hui à ce dernier –une première pour l'un des 'big five'- une mise en examen pour complicité d'escroquerie.Cette affaire, instruite par le juge grassois Jean-Pierre Murciano, connait un retentissement national. On trouvera un exposé des faits dans Libération, avec un article centré sur le rôle d'arbitre que le cabinet d'audit n'aurait pas respecté ( /www.liberation.fr/quotidien/semaine/20000926marzb.html"> Arthur Andersen, arbitre mis en examen) ou dans Nice Matinsous la plume de Pascale Primi, avec un article sous un titre plus neutre ( /portail1.nicematin.fr/journal/urd/run/v1_0.index?catid=_JNM&artid=20000926NIC1321"> Le cabinet Andersen mis en examen dans l'affaire Jean-Auguste Icart).On lira également, dans La Tribunedu 27 septembre 2000 (mais l'accès de l'article est réservé aux abonnés) la réaction d'Arthur Andersen. Le cabinet s'est étonné de cette mise en examen et a déclaré attendre la notification pour s'expliquer (il n'aurait pas encore reçu le courrier notifiant la mise en examen, courrier qui a été envoyé, selon lui, à son ancienne adresse parisienne).