Implantation d'entreprises : une année 2000 record !
Le bilan 2000 de CAD (Côte d'Azur Développement) témoigne de la vitalité de la Côte d'Azur high tech avec 49 implantations d'entreprises, des extensions et 2.280 'emplois décidés'.
L'occasion de prendre le pouls de l'économie azuréenne : c'est ce qu'offre chaque année fin janvier CAD (Côte d'Azur Développement) pour sa réunion de bilan. Non que les chiffres donnés par ce comité de promotion économique départemental aient une valeur statistique indiscutable (CAD donne le nombre d''emplois décidés' sur trois ans par les entreprises dont il a favorisé l'implantation ou l'extension). Mais son bilan traduit des tendances de fond et ouvre le panorama sur l'activité high tech du département.Les tendances 2000 ?L'attractivité de la Côte d'Azur n'a jamais été aussi forte. CAD a battu ainsi un record : 2.280 'emplois décidés' contre 1.410 en 1999. Soit 61,7% d'augmentation. Une progression continue depuis 1995 où l'on atteignait à peine 600. Notre territoire,explique Jean-Pierre Mascarelli, conseiller général et président du comité, confirme son excellente attractivité et prouve sa capacité à masquer certaines de ses faiblesses, notamment la pénurie de produits immobiliers'.49 nouvelles implantations.Au total 49 entreprises sont venues s'installer durant l'année 2000. Quelques beaux succès aussi : Sonics(50 emplois), Commerce One(70 emplois), Corvis(80 emplois), Mariner Networks(40 emplois), Quescom(50 emplois), Piaggio Aero(60 emplois), esual software(35 emplois), Euro909(50 emplois), Solid information technology(80 emplois), l'organisme de sondage CSA-TMO(300 emplois) etc. Au total, plus de 1.400 emplois qui, là aussi, devront être créés dans les trois ans. Il est à noter cependant que certaines sociétés comme Solid Information Technology (une société finlandaise qui développe à Sophia Antipolis des logiciels pour la sécurité sur Internet) ont rempli ce challenge en moins d'une année.Les pionniers du high tech se développent.Autre point intéressant, les extensions décidées en 2000 et pour une part déjà largement mises en oeuvre, sont le fait des grands pionniers du high tech azuréen. Ainsi, sur les 880 emplois annoncés, la très grosse part vient d'Alcatel Space (450 emplois pour le constructeur cannois de satellites), de Texas Instruments (200 emplois) et IBM (50 emplois).Les USA en tête.Les entreprises françaises restent en tête, toujours en terme d'emplois décidés via le CAD. Quelques belles créations ou délocalisations de la région parisienne à noter : UDCast et Activia, deux start-up sorties des laboratoires de l'INRIA et à l'avenir des plus prometteur, Quescom, esual software, NGSET, Trusted Logic qui ont quitté la capitale pour assurer leur développement sur la Côte d'Azur. Mais le pays étranger le plus actif reste les Etats-Unis (771 emplois) suivis des pays scandinaves avec en tête la Finlande. Le marché allemand, très actif en 1999 (arrivées de Mannesman VDO, d'Infineon, de SAP), s'est révélé plus atone.Les NTIC conquérantes. En 2000, il n'y a pas eu photo : les NTIC ont été le moteur de l'expansion high tech. Aussi bien dans les implantations ou les extensions des quelque 55 entreprises recensées par CAD. Ainsi 91% des emplois décidés l'ont été dans le secteur des Nouvelles technologies de l'information et de la communication. La Côte a d'autre part réussi à attirer son premier grand call center, avec l'institut de sondage CSA-TMO qui a pu s'installer dans des locaux aménagés par un investisseur avenue Jean Médecin à Nice (une dizaine de dossiers de call-center n'ont pas pu aboutir faute de disponibilités immobilières). Mais le call center, c'est aussi du domaine des NTIC. Le domaine de la santé, second pôle d'excellence azuréen, est resté, lui très discret.Les échecs.Si la demande d'implantation et d'extension a été très soutenue, en revanche, bonjour les problèmes immobiliers. Ils sont très sensibles sur Sophia Antipolis où la reprise n'a pas été anticipée, mais également sur Nice. Seul sujet de satisfaction : l'absence d'offre immobilière sur la technopole a permis notamment un essaimage sur les zones proches de Sophia Antipolis comme Mouans-Sartoux et Antibes et sur Nice (l'Arenas notamment a fait le plein et envisage de nouveaux développements).Second problème : les aides. La PAT (Prime d'aménagement du Territoire) a compté pour zéro en 2000. De nouvelles règles sont en cours d'élaboration et la Côte d'Azur espère pouvoir bénéficier de ces primes d'attraction d'entreprise qui, en 1999, avaient quand même dépassé les 26 millions de francs. Résultats conjugués de la pénurie immobilière et de l'absence de subventions : la perte de nombreux dossiers comme ceux du call center e-laser qui devait s'établir dans les locaux d'IBM, de Fortis, d'e-loan (CAD en revanche n'est pas revenu sur le dossier Danone). En dépit de ces problèmes et de ces quelques 'ratages', la Côte high tech ne s'est jamais si bien portée qu'en 2000.