Conseil général : qui sera le prochain homme fort ?
Tous les regards étaient tournés samedi vers le congrès départemental du RPR et sur Charles Ginesy, actuel président du Conseil général, et Christian Estrosi, son dauphin désigné.
Qui sera le prochain homme fort du département ? Les regards du monde politique et économique étaient tournés samedi vers le congrès départemental du RPR qui se tenait à Nice. Le sénateur Charles Ginesy, l'actuel président du Conseil général, était donné comme souhaitant se succéder à lui-même à l'issue des prochaines élections cantonales de mars 2001.Il était également de notoriété que Christian Estrosi, cherchait à se présenter dans la 5ème circonscription, canton de Saint-Etienne de Tinée, à la place de Paul Ollié. Secrétaire général du mouvement et actuellement vice-président du Conseil régional, il était difficile d'imaginer que Christian Estrosi choisisse de revenir au Conseil général (il y était entre 1985 et 1992) pour y faire de la figuration. Une lutte pour le pouvoir entre les deux hommes était-elle à craindre ?Le congrès RPR devait éclarcir la situation. Nice-Matin, à l'issue de cette réunion, semble pencher pour une succession en douceur. Dans son édition du 17 décembre, le quotidien régional rapporte deux phrases de Charles Ginesy qui, pour lui, témoignent d'une volonté de passage de témoin. ' Cher Christian, à mes côtés, tu apporteras au Conseil général, à la place qui te revient, l'expérience que tu as acquise à la Région. (...) Je suis convaincu que ce retour prochain au Conseil général renforcera ceux qui m'épaulent depuis des années (...) pour bien préparer l'avenir de notre département.'Deux phrases qui peuvent également tout aussi bien signifier presque le contraire : un souhait de garder la présidence en s'appuyant sur de nouvelles forces. D'autant plus que Christian Estrosi en réponse, remerciait le président Ginesy ' d'avoir proposé de le rejoindre pour le seconder au Conseil général'. Transition douce ou crise de succession potentielle entre l'actuel président et son dauphin ainsi désigné ? En politique, rien n'est jamais joué...