Sommet de Nice : les portes de l'Histoire...
Nice 'restera dans l'histoire comme un grand sommet' a déclaré Jacques Chirac après une dernière nuit de négociations. Les commentaires des médias sont toutefois moins enthousiastes.
Le sommet de Nice ' restera dans l'histoire comme un grand sommet par l'ampleur et la complexité des problèmes qui ont été réglés' a déclaré Jacques Chirac président de la République française et président en exercice de l'union européenne. Une déclaration qui a été faite lundi matin, de très bonne heure, après une nuit de négociations acharnées. Une nuit de dimanche à lundi qui permettait de mettre fin au plus long sommet que l'Union européenne ait jamais connu.L'accord établi est certes loin de tout régler. Mais il permet de notables avancées. Ainsi, sur le point le plus sensible, celui de la repondération des voix entre les Etats membres lors des votes en Conseil des ministres européens, la Belgique qui était la plus réticente aux propositions françaises a fini par lever son véto. La Belgique en effet avait pris la tête du front des 'petits' pays face aux 'grands' pays dont les propositions françaises étaient suspectées mieux servir les intérêts. En revanche, la question du nombre de membres de la Commission européenne, dans le cadre d'une Europe élargie au delà de 25 membres, fera l'objet de négociations ultérieures. Cette décision a-t-il été convenu, devra être prise à l'unanimité. Jacques Chirac, lors de la conférence de presse, a également souhaité que le traité soit ratifié rapidement, soit dans les 18 mois qui viennent.Dans la presse de mardi 12 décembre, les commentaires sont toutefois beaucoup plus prudents. Ils renvoient l'image d'un traité à minima, d'un accord sur la repondération des voix, certes, mais très compliqué à mettre en oeuvre en raison des clés démographiques qui lui sont associés, d'une suppression des droits de veto sur des questions sans grande importance, d'un report de la décision sur la taille de la Commission européenne. Avec pour conséquence un 'aprés-Nice' qui sera déterminant, le prochain rendez-vous pour une véritable réforme des institutions étant donné en 2004. Nice, aux portes de l'Histoire, devra peut-être encore attendre un peu pour y entrer...