CI Com organisation : ce n'est qu'un au revoir
Alain André, Denis Chambrier et l'équipe du CICA, ont rappelé les succès et ont révélé un de leurs projets : l'animation d'une pépinière privée cinq cents mètres plus loin.
La force du CICA ? Un de ses secrets tient dans la convivialité et dans les liens qui ont été tissés entre cette grande famille high tech qui était réunie dans l'auditorium Lumière pour le pot d'adieu de l'équipe de CI Com organisation. Cette complicité, cette synergie qui s'est établie entre les start-up, ce bouillonnement technologique permanent expliquent que ce grand bateau blanc de Sophia Antipolis, construit en 1989 par le Conseil général, soit devenu le phare de la nouvelle économie azuréenne. Que la plupart des succes-stories soient parties de là. Echo interactive, Respublica, Odisei, Dust, e-acute…Un challenge réussiAutant de succès qu'Alain André, directeur de CI Com organisation énumérait. Et de rappeler que le challenge au départ n'était pas évident. ' En 1995, quand nous avons pris le bâtiment, il n'y avait que 9 entreprises. Le CICA était pratiquement vide. Aujourd'hui, on en compte 60. Et chaque semaine nous enregistrons 5 à 6 demandes assorties de bons business plans, demandes que nous ne pouvons pas satisfaire. Même les toits sont occupés ! TDF et France Telecom y ont posé des antennes ! En cinq ans, les entreprises du CICA ont raflé une bonne partie des prix de l'innovation attribués en France : Dust, e-acute, Mediasynthèse, 7 Ways, Wimba, etc. Sans compter les entreprises qui sont passées par le CICA avant de s'établir en grand sur la technopole : Andersen Consulting qui aujourd'hui compte plus de 430 personnes, Siemens, devenu depuis Infineon, Sema Group qui partira prochainement dans son nouvel immeuble du 'Millenium'…' Des résultats qu'Alain André attribue à toute l'équipe : une trentaine de personnes qui ont beaucoup travaillé pendant cinq ans pour assurer au CICA son éclat actuel.Amertume et sentiment d'injusticeUne équipe qui est bien sûr amère de ne pouvoir continuer alors que la reconnaissance du travail effectué est internationale : un award européen de l'innovation reçu le 20 novembre dernier à Lyon et la réception à l'Elysée le 15 novembre par le président de la République de dix start-up du CICA. ' A l'amertume, se joint un sentiment d'injustice,déclarait ainsi Denis Chambrier, l'associé d'Alain André, rappelant que CI Com organisation avait attaqué l'appel d'offres du CICA devant le Tribunal Administratif de Nice estimant qu'il y avait eu délit de favoritisme dans l'attribution d'un marché de 85 millions de francs sur sept ans.Un rappel qui donna l'occasion d'une charge contre la classe politique départementale. ' CI Com organisation a été victime de la grande bagarre actuelle pour le pouvoir dans la technopole avec la prochaine mise en place de l'intercommunalité,notait Alain André. Aujourd'hui, il y a d'un côté des start-up et de l'autre côté une machine institutionnelle qui ne vous comprend pas. Il faut animer Sophia. Il faut un véritable chef d'orchestre pour la technopole, sinon les prospects iront à Marseille, Londres et autres technopoles d'Europe. Il faut faire campagne dans les communes pour que tout cela change. Il est temps que ça change…'Une pépinière dans les locaux de Dow CorningEt maintenant pour CI Com organisation ? Une partie de l'équipe va s'installer dans les locaux de Dow Corning à 500 mètres à vol d'oiseau du CICA. Un bâtiment de 4.500 m2 certes plus petit dans lequel elle va monter une pépinière d'entreprises privée. Des travaux sont en cours pour une ouverture qui se ferait dans le premier semestre 2001. CI Com Organisation, qui jouit désormais d'une remarquable notoriété internationale, a été chargée de monter une pépinière à Casablanca, au Maroc, dans un bâtiment de 29.000 m2. L'équipe est aussi appelée à Taïwan et en Autriche.Ce n'était aussi qu'un 'au-revoir' qui était adressé jeudi matin aux entreprises du CICA, lors d'un pot qui a réuni la Côte d'Azur économique, président de la CCI Francis Perrugini compris…