Affaire Kamal : la justice niçoise de nouveau sur la sellette
"Pour la première fois, la justice fédérale a accordé l'asile politique à un citoyen français. Elle a estimé que Karim Kamal avait été victime de "représailles" du "système judiciaire" parce qu'il accusait des "officiels français haut placés" d'être impliqués dans les actes de pédophilie que sa fille disait avoir subis". Le Monde a longuement évoqué la nouvelle péripétie d'une affaire au long cours qui a démarré dans les Alpes-Maritimes en 1993 et qui a débouché sur la décision, historique, d'un juge américain : celle d'accorder l'asile politique à Karim Kamal, citoyen français d'origine marocaine vivant actuellement aux Etats-Unis. Une décision qui avait été prise en décembre 2000, avait été gardé secrète jusqu'alors et qui a été bloquée voilà quelques jours par un juge fédéral de Los Angeles.On lira dans "Etats-Unis : un Français obtient l'asile politique" l'exposé de cette affaire de garde d'enfant sous fond de séparation conflictuelle. Ce que le quotidien met cependant en valeur, c'est une nouvelle interrogation sur la justice niçoise. Cette décision d'un juge américain "sonne comme une nouvelle confirmation des alarmes lancées par le procureur de Nice, Eric de Montgolfier, contre l'influence de "réseaux occultes" sur les affaires judiciaires de la Côte d'Azur et fait étrangement écho aux découvertes récentes impliquant le doyen des juges d'instruction de Nice, Jean-Paul Renard, soupçonné d'avoir transmis des informations confidentielles à une loge maçonnique dont il a été membre" écrit Hervé Gattegno, l'auteur de l'article.