Supermarchés : le Leclerc de La Bocca redeviendra Leclerc
C'était vraiment un cas d'école. Le centre Leclerc de La Bocca vendait en toute légalité jusqu'à présent,... des produits Carrefour. C'est à dire les produits du concurrent. Vous pensiez acheter Leclerc. Mais en fait vous vous retrouviez chez Carrefour. Bizarre évidemment. Explication. Le 22 janvier 1996, la famille Fallecker, propriétaire du centre Leclerc de La Bocca par l'intermédiaire de la société Faldis, vend le supermarché pour 73,6 millions de francs à Amaldis. Or cette société est une filiale de Promodès devenu aujourd'hui Carrefour. D'où des procés en cascade et plus d'une vingtaine de jugements successifs qui n'avaient pas mis fin à cette bizarrerie commerciale.Le dernier jugement, porté le 9 mai sur le fond de l'affaire, devrait mettre un terme à cette situation. Le Tribunal d'instance de Nanterre a décidé l'annulation de la vente et le remboursement d'Amaldis, l'acheteur du supermarché, par Faldis le vendeur. Raison retenue ? Le « pacte de préférence » de Leclerc précise qu'en cas de vente d'un établissement la priorité est donnée aux exploitants indépendants faisant partie du réseau. Ce qui, cette fois-là, -un cas unique dans les annales du groupement-, n'avait pas été respecté.