Aéroport : le trafic a retrouvé en 2023 ses niveaux avant Covid

Avec 14,2 millions de passagers en 2023, l’aéroport Nice Côte d’Azur est resté légèrement en retrait sur son record de 2019 (14,5 millions), mais bien loin du plancher de 2020 (4,58 millions de passagers). En bref, il a désormais retrouvé ses niveaux de trafic d’avant Covid, au-delà des 13,85 millions de passagers de 2018, ainsi que l’ampleur de son réseau avec 116 destinations vers 44 pays. D’où la poursuite de son programme de modernisation.

aéroport nice cote d'azur

La grande crise Covid est désormais effacée pour l’Aéroport Nice Côte d’Azur. S’il n’a pas encore dépassé les chiffres 2019, ceux de l’année d’avant le creux historique dû à la pandémie, il s’en est bien rapproché. Le bilan 2023 montre qu’il a pratiquement retrouvé ses plus hauts niveaux avec 14,2 millions de passagers, tous types d’aviation confondus (aviation commerciale, aviation d’affaires et trafic d’hélicoptères). En comparaison, il avait atteint près de 14,5 millions de passagers en 2019, son "record". Puis l'effondrement. Le trafic avait touché le fond en 2020, l’année noire, avec 4,58 millions de passagers, et avait commencé doucement la remontée en 2021 avec 6,54 millions de passagers pour un rebond plus net en 2022 avec 12,12 millions de passagers. Mais à noter aussi que le trafic 2023 a dépassé celui de 2018 (13,85 millions). (Photo DR : vue aérienne de l'aéroport Nice Côte d'Azur).

Pratiquement autant de passagers, mais avec moins d'avions

Dans le détail, sur l’ensemble de l’année, les deux terminaux de Nice Côte d’Azur ont accueilli 14,08 millions de passagers pour l’aviation commerciale, contre 14,35 millions en 2019, soit un taux de reprise de 98% pour un coefficient de remplissage de 80,2% a constaté l’aéroport. Et de souligner que ce trafic passagers a été réalisé avec seulement 107.404 mouvements d’avions commerciaux, contre 110.866 avant la pandémie. Des chiffres qui ne sont pas anodins et sont à replacer dans le débat actuel sur l'extension de la plateforme. Pour l'aéroport, il s'agit de montrer que plus de passagers ne veut pas dire pour autant plus d'avions et donc plus de pollution...

Le trafic d’aviation générale (aviation d’affaires, sportive…), pour sa part, s’affiche en retrait par rapport à l’année passée, les besoins spécifiques liés à la période pandémique s’étant estompés. Ainsi le nombre de mouvements sur les plateformes niçoise, cannoise et du golfe de Saint-Tropez est-il en baisse de 7,3% par rapport à 2022, mais toujours au-dessus des niveaux de 2019.

L’aéroport a également retrouvé l’an dernier un réseau comparable à celui de 2019, avec 116 destinations vers 44 pays. Le nombre de liaisons long-courriers a même été plus élevé, avec 5 routes vers l’Amérique du Nord et 6 vers les pays du Golfe.

Les travaux de modernisation ont repris

Alors que s’est confirmé le retour à un trafic aérien au niveau de la période prépandémique, l’aéroport a repris ses travaux de modernisation. “Les travaux d’adaptation du terminal 2 ont pu démarrer au cours de l’année, avec un calendrier prévisionnel de livraison en deux temps. La nouvelle salle d’embarquement (darse) sera opérationnelle pour l’été 2025, période pendant laquelle Nice accueillera la Conférence Océan de l’ONU, offrant à nos clients passagers un espace supplémentaire, bienvenu pour circuler dans l’aérogare et se rendre jusqu’à leur avion” est-il indiqué. 

Le module “ressources”, qui comportera 36 nouvelles banques d’enregistrement et un tri bagage, sera lui mis en service un an après pour la haute saison 2026. “Cette adaptation, rendue nécessaire par l’évolution du trafic passagers, doit permettre de porter de 14 à 18 millions la capacité théorique d’accueil annuel de l’aéroport et, ainsi, de satisfaire à l’exigence d’assurer le développement de l’aérodrome de manière compatible avec les exigences du transport aérien et de ses besoins actuels et futurs” est-il expliqué dans un communiqué.

“Avec le retour à un niveau de trafic équivalent à celui de 2019, la nécessité d’adapter le dimensionnement de nos infrastructures s’est à nouveau rappelée à nous lors des pics de trafic saisonniers l’été dernier” résume Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur. “Nous devons à l’agilité et à l’expérience de nos personnels et partenaires d’avoir sur gérer le volume de passagers sans dégradation de notre qualité de service. Mais cette prouesse ne pourra se réitérer indéfiniment”.

 

Ajouter un commentaire