Polémiques autour du “Nice Climate Summit”
Plusieurs polémiques ont éclaté à l’approche de ce sommet international sur le Climat et la biodiversité qui se tient au Palais de la Méditerranée, jeudi et vendredi 28 et 29 septembre. Quatre experts et une élue écologiste se sont retirés des débats en raison de la présence de TotalEnergies comme sponsor, tandis que plusieurs associations citoyennes et écologistes ont dénoncé une opération de greenwashing.
Des nuages dans le ciel du “Nice climate summit” dont la 3ème édition se tiendra au Palais de la Méditerranée à Nice demain jeudi 28 et vendredi 29 septembre. Plusieurs polémiques, en effet, se sont ouvertes à l’approche de ce sommet international sur le climat et la biodiversité. Ainsi quatre experts et une élue écologiste (l’eurodéputée Caroline Roose) qui intervenaient lors des tables rondes sur les enjeux climatiques ont annoncé qu’ils refusaient de participer aux débats en raison d’un partenariat noué avec TotalEnergies par les organisateurs (Métropole, ville de Nice et le quotidien La Tribune). Avec le risque d’un “boycott” qui s’élargisse. (Photo DR : l'affiche officielle et, en dessous, le montage réalisé par les associations citoyennes et écologistes qui dénoncent une opération de "greenwashing").
Autre sérieux nuage : plusieurs associations citoyennes et écologistes de la métropole ont entamé depuis quelques jours une campagne fournie sur le thème “Nice Greenwashing Summit”. Elles mettent en cause, elles aussi, les “sponsors” du sommet qui, selon elles, “font partie des plus gros pollueurs du territoire et de la planète”. Et de citer La Tribune rachetée cette année par le 3ème armateur mondial de porte-conteneurs CMA CGM, “TotalEnergies (90% d'investissements dans les énergies fossiles) et le Crédit Agricole (1er financeur européen des énergies fossiles en 2023)”, ainsi que” le partenariat avec la société des Aéroports de la Côte d’Azur" dont “les émissions polluantes et CO2 augmentent chaque année.”
Les associations dénoncent parallèlement le bilan environnemental qu'elles jugent “catastrophiques” de la Métropole et de la Région PACA. Elles organisent aussi des rendez-vous dès demain jeudi 8 heures pendant le sommet pour “protester contre un événement sponsorisé par des entreprises polluantes et dénoncer avec force l’opération de greenwashing de la Métropole de Nice et de la Région PACA”. Ambiance.
Troisième polémique qui précède l’ouverture : l’animation de deux tables rondes par Laura Tenoudji-Estrosi, journaliste mais aussi épouse du maire de Nice. Trois élus écologistes n’avaient pas manqué de s’interroger sur cette présence et avaient suspecté un conflit d’intérêt alors que Nice et la Métropole ont voté des subventions et des aides indirectes au sommet d'un montant total supérieur à 500.000 euros. La municipalité, de son côté, a fait valoir que Laura Tenoudji, dans le cadre de son métier, avait accepté “à titre bénévole” d’animer deux tables rondes sur les 35 prévues. Mais cette dernière a préféré mettre fin aux suspicions en déprogrammant sa venue au dernier moment. Une polémique supplémentaire dont le sommet se serait volontiers passé.