Attentat de Nice : un procès qui s'ouvre sans auteur, ni complices
L'événement aujourd'hui lundi, qui vient raviver une terrible blessure, c'est l'ouverture du procès de l'attentat du 14 juillet 2016, celui du camion fou qui a tué 86 personnes et en a blessés plus de 450 un soir de feu d'artifice sur la promenade des Anglais. Le procès débute à 13h30 à Paris devant une cour d'assises spéciale et sera tout particulièrement suivi par les victimes de ce crime terroriste.
Pour les parties civiles (il y en a 865) qui ne pourront pas faire le déplacement, les débats seront notamment retransmis simultanément à Nice Acropolis, dans la Salle Méditerranée spécifiquement aménagée pour accueillir jusqu’à 700 parties civiles, victimes, avocats, journalistes et public. Les témoins qui ne peuvent pas se déplacer pourront être également entendus de cette salle par visio.
Si le principal responsable abattu par la police le soir de l'attentat, le Tunisien Mohamed Lajouaiej Bouhlel, ne répondra pas de son acte, huit accusés sont poursuivis dont sept seront présents à Paris (le 8ème actuellement en fuite est sous le coup d'un mandat d'arrêt). L'enquête toutefois n'a pu prouver d'éventuelles complicités et le procès se déroulera donc sans l'auteur principal mais aussi sans d'éventuels complices.
Dans ce procès hautement médiatique, prévu pour s'achever le 15 novembre, les principaux accusés sont en effet poursuivis pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" ou pour des infractions de droit commun notamment sur la fourniture d'armes. D'où un risque de frustration pour de si multiples victimes, si durement impactées.