Inria : Bruno Sportisse, nouveau Pdg branché innovation, start-up et IA
Bruno Sportisse est le nouveau Pdg d'Inria (Institut national de Recherche en Informatique et Automatique), dont un des plus grands centres se trouve à Sophia Antipolis. Il a été nommé par décret du Président de la République et remplace depuis hier, jeudi 28 juin, François Sillion qui assurait depuis le 22 janvier dernier la présidence par intérim, suite au départ d'Antoine Petit, devenu Pdg du CNRS. Diplômé de l’École polytechnique et ingénieur en chef du corps des Ponts et Chaussées, docteur en mathématiques appliquées et titulaire d’une habilitation à diriger des recherches, le nouveau Pdg a déjà été "adoubé" par son prédécesseur Antoine Petit qui, dans le quotidien Les Echos, souligne la "qualité" de ce recrutement.
Le site Web d'Inria, quant à lui, vient rappeller que tout le parcours scientifique de son nouveau Pdg a été effectué auprès ou au sein de l'institut. "Après sa thèse sur les systèmes dynamiques de grande dimension, effectuée sous la direction de Bernard Larrouturou, alors P.-d.g. de l’institut (1996-1999), il a coordonné une "action de recherche concertée" sur la simulation numérique en environnement (COMODE), avant de créer avec Isabelle Herlin en 2003 l’équipe-projet CLIME consacrée à l’assimilation de données, tout en étant directeur du laboratoire commun entre l’École nationale des ponts et chaussées et EDF R&D qu’il avait fondé." De 2008 à 2012, Bruno Sportisse a été également directeur du transfert et de l’innovation.
Et puis, à relever qu'il a connu le monde de l'entreprise (ne pas le connaître suffisamment est souvent reproché aux chercheurs) : il a co-créé Skopai, une start-up mêlant intelligence artificielle et traitement automatique du langage, en partenariat avec le Laboratoire d’informatique de Grenoble (LIG, université Grenoble-Alpes). Cette année, il a d'autre part été également chargé de proposer une implémentation d’une Agence européenne de l’innovation de rupture en articulation avec la mise en place de l’European Innovation Council (EIC) au sein du prochain programme cadre européen de R&D.
Ce sont des détails qui ne sont pas négligeable alors que l'intensification des transferts entre la recherche et l'industrie est de plus en plus vitale pour le développement économique. Augmenter l’impact de la recherche, sera de ses priorités a-t-il d'ailleurs promis. "En particulier, Inria poursuivra la dynamique impulsée par Antoine Petit en faveur de la création de start-up. Enfin, à côté de ces missions historiques, l’institut assumera, au bénéfice de l’ensemble de l’écosystème numérique français, son nouveau rôle d’opérateur du plan national de recherche sur l’intelligence artificielle, à la hauteur des ambitions données par le Gouvernement". Un message qui ne devrait pas déplaire aux 500 chercheurs du centre de Sophia Antipolis.