Galderma : la CFDT a refusé de signer le plan social en l'état
A l'issue de la date-butoir du 15 mars, l'accord n'a pas été trouvé sur les mesures d'accompagnement et d'indemnisation des 550 salariés dont les postes ont été supprimés suite à la fermeture du site. C'est donc un accord unilatéral que Nestlé-Galderma a présenté à la Directte qui aura à décider d'homologuer ou non le PSE.
Il n'y a pas eu d'accord sur le plan social de Galderma. Au jeudi 15 mars, date-butoir pour la conclusion d'un accord sur le PSE, la direction de Galderma et la CFDT, seul syndicat représenté dans l'entreprise, ne sont pas parvenues à s'entendre sur les mesures d'accompagnement et d'indemnisation des 550 salariés dont les postes seront supprimés au 1er septembre prochain, suite à la décision du géant suisse de l'agro-alimentaire de fermer son site sophipolitain de R&D en dermatologie. L'affaire était déjà entendue lundi soir suite aux dernières négociations.
Déléguée syndicale CFDT et en tête du combat des salariés licenciés, Nathalie Strauss avait déjà à maintes reprises mis l'accent sur des propositions de la direction qui étaient estimées ne pas être à la hauteur. A l'issue des négociations, elle a notamment critiqué une indemnisation jugée insuffisante pour les salariés qui ont un projet de création d'entreprise et pour ceux qui seront mis en pré-retraite suite à la fermeture du site.
Nathalie Strauss a donc confirmé la décision du syndicat de ne pas signer l'accord tel qu'il avait été rédigé par la direction de Galderma. C’est aussi un document unilatéral que Nestlé-Galderma présente à la Direccte. Et ce sera à la Direction régionale des entreprises de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, qui dépend de l'Etat, d'homologuer ou non le plan social tel que rédigé par la direction. La réponse est attendue pour le 6 avril. Quant aux potentialités de reprise d'une partie du site, elles restent pour Nathalie Strauss encore trop dans le flou. Si la direction a parlé de huit repreneurs possibles permettant la reprise de 200 à 250 salariés, le nom des sociétés intéressées, leur activité et leurs besoins précis en compétences n'ont pas été dévoilées.
Une situation que suivent avec beaucoup d'attention les collectivités territoriales attachées à ne pas perdre les blocs de compétences qu'avait su réunir le plus grand centre de recherche européen en dermatologie. Si les collectivités n'ont aucun moyen pour faire en sorte que Nestlé revienne sur sa décision, en revanche la CASA (Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis), la CCI Nice Côte d'Azur et Team Côte d'Azur, dès que la fermeture de Galderma a été annoncée, ont monté une "task force" autour du préfet des Alpes-Maritimes pour la recherche de repreneurs et la sauvegarde sur le site d'une activité liée à la santé.
Une task force qui, au vu des marques d'intérêt reçues et des premières décisions qui se préparent, garde aujourd'hui bon espoir pour la reprise de 200 à 300 salariés. La CCI Nice Côte d'Azur et la CASA, d'autre part, ont lancé l'idée, si nécessaire, d'une reprise partielle ou totale du site de Galderma (20.000 m2 de laboratoires en parfait état de marche). Là aussi pour permettre le maintien de ce type d'activité sur la technopole. Mais ce qui ressort des marques d'intérêt qui ont été reçues, ce ne sont pas les mètres carrés immobiliers disponibles qui comptent, mais bien les talents réunis par Galderma.