Innovation & Connaissance SKEMA : la créativité par le "design thinking"
Comment booster sa créativité dans un monde en pleine transition et disruption ? Lors du petit-déjeuner à Grasse d'Innovation & Connaissance de SKEMA, Peter Spier a présenté la boite à outils de l'innovation avec un focus sur le "design thinking". Une méthode qui établit une synthèse entre pensée analytique et intuitive et s'attache en premier lieu à bien comprendre les besoins de l'utilisateur.
Nous vivons une époque incroyable de transition. Chacun en est conscient. Mais cela impose de suivre le mouvement en cours, de se tenir au courant des nouvelles connaissances, d'essayer de comprendre comment tirer le meilleur parti de ces disruptions qui viennent bousculer des pans entiers de nos activités et renverser bien de nos certitudes. C'est un éclairage sur ces questions très actuelles que propose SKEMA Business School à travers ses petits-déjeuners Innovation & Connaissance. Animés par Valérie Blanchot-Courtois, ils se concentrent depuis plus d'un an sur toutes les formes et secteurs de "disruptions". Pour le dernier rendez-vous en date, voilà quelques jours à Grasse, à l'Espace Jacques Lions, en partenariat avec le Club des Entrepreneurs du pays de Grasse, c'est le thème de la disruption dans la manière de penser et la créativité qui était abordé. (Photo WebTimeMedias : pendant la conférence, Magali a mis e dessin, les idées exprimées oralement).
Dans la boîte à outils de la créativité
Comment être plus "créatif" ? Comment voir les choses autrement, sortir de nos sentiers battus ? Pour y arriver, des méthodes ont été développées. Professeur à SKEMA Business School, Peter Spier les a présentées. Il a ouvert la "boîte à outils". Cela va du traditionnel "brainstormings" aux bacs à sable, mais passe aussi par des méthodes bien moins connues comme celles qui font appel aux Legos (oui, aux jeux du même nom) avec la construction d'objets que l'on cherche ensuite à replacer dans des contextes complètement différents (comme un avion dans une cuisine).
Dans tous ces outils qui relèvent souvent des méthodes agiles bien connues dans le monde numérique ou du "lean" de l'industrie, émerge le "design thinking". Cette méthode se charge de faire une synthèse entre la pensée analytique et la pensée intuitive. Elle tente ainsi de relier le cerveau droit, censé être celui de l'émotion et de l'empathie, avec le cerveau gauche, celui de la rationalité. Un préambule toutefois sur le mot "design". Pour Peter Spier, il faut comprendre "design" dans un sens plus global. Il ne s'agit pas de s'attacher uniquement à ce qu'une surface soit jolie. Il s'agit de trouver une solution cohérente, harmonieuse en tentant d'abord de bien définir le problème posé. Dans ce sens, il est possible ainsi de parler de "design" à propos d'un système de transport ou de santé.
Se mettre dans la peau du consommateur
Cette méthode implique aussi, a insisté Peter Spier, de s'attacher d'abord au client, de bien connaître ses besoins, de se mettre dans la peau du consommateur. Le "design thinking" accorde également une grande importance au prototypage, au test et à la prise en compte de l'erreur. Un élément là aussi essentiel, l'erreur permettant d'améliorer le produit ou le système. Enfin, et seulement après toutes ces étapes, il s'agit de faire en sorte que le produit soit "désirable".
Si le "design thinking" est aujourd'hui très "tendance" (Google se sert de cette méthode pour créer de nouveaux produits digitaux), d'autres méthodes existent comme celle qui part des contraintes (ce que les architectes connaissent bien) avec le Systematic Inventive thinking. Voilà pour la partie plus théorique. Quant à la partie pratique, l'application de ces différentes méthodes dans l'entreprise, elle a été présentée par Steve Kopp. Responsable d’Amadeus Horizon 3, il a exposé les techniques de créativité mises en œuvre au sein du groupe Amadeus, le leader mondial des technologies de l'industrie du tourisme.