Ligne Cannes-Grasse rénovée et sécurisée : la réouverture en fanfare
Prévue lundi 11 décembre, la fête de la réouverture de la ligne Sncf Cannes-Grasse avait dû être reporté en raison des intempéries. Hier sous un beau soleil hivernal, les élus régionaux et locaux au complet ont pu célébrer une alternative à la route. Mais il faudra attendre encore la ligne nouvelle pour que le TER actuel deviennent un véritable RER.
Cette fois il faisait beau pour la cérémonie de réouverture de la ligne Cannes-Grasse. Elle avait été fermée pendant une année pour des travaux de grande ampleur nécessaires pour accélérer la fréquence des liaisons et passer d'un TER à l'heure à un TER à la demi-heure. Mais, pas de chance pour sa réouverture. Elle s'est faite le 10 décembre dernier en plein épisode d'intempérie, ce qui évidemment n'a pas manqué d'engendrer un retard à l'allumage avec certains horaires qui n'ont pas été couverts le premier jour. Rebelotte de très mauvais temps le lendemain, ce qui avait obligé à reporter la fête du retour du train sur cette ligne ancienne qui, après être restée fermée longtemps, n'avait été réouverte qu'en 2005 après de longs combats des partisans du train.
Mais hier, sur le quai de la gare, les élus, fanfare de la partie, ont pu célébrer une ligne modernisée et du même coup, une nouvelle alternative à la route. C'est ce que Jérôme Viaud, maire de Grasse et président de la Communauté d'agglomération du Pays de Grasse a rappelé en préambule en saluant un service rénové, amélioré, sécurisé. "Plus de 60.000 déplacements quotidiens sont enregistrés entre Grasse et Cannes et il était impératif d'ouvrir une nouvelle alternative à la route respectueuse de l'environnement," a-t-il souligné précisant que ce n'était toutefois qu'une première étape. "La ligne Cannes-Grasse doit être considérée comme un maillon essentiel d'accession à la ligne nouvelle PACA qui permettra aux habitants du pays de Grasse d'accéder facilement aux bassins d'emplois cannois et sophipolitains."
Ce qui a été fait durant cette année de chantier ? D'abord des travaux lourds qui ont permis la suppression d'un passage à niveau dangereux sur les communes de Mouans-Sartoux et de Mougins (désormais la route passe sous la voie ferrée). Ensuite la création d'une voie d'évitement et d'un quai supplémentaire à la halte du Bosquet à Cannes, l'allongement des quais des 5 gares et haltes du parcours à 220 mètres pour accueillir notamment les nouvelles rames TER Régio 2N, des aménagements paysagers pour l'insertion de la ligne dans son environnement. Au total, 39 millions d'euros de travaux co-financés entre autres par l'Etat, la Région PACA, le Département, SNCF Réseau.
Pour l'usager, ce sont désormais 38 trains par jour qui sont proposés avec 2 TER par heure et par sens aux heures de pointe contre un seul auparavant. En revanche pas d'accélération dans le trajet : les temps de parcours restent identiques. Dans les avantages de la ligne , la Sncf retient met plutôt en avant des fréquences plus nombreuses qui vont faciliter les correspondances avec les trains Grandes Lignes en gare de Cannes. Un usage qui, entre nous, restera quand même marginal. Reste une bonne nouvelle : elle tient dans des infrastructures nettement améliorées qui permettent maintenant de monter en fréquence si besoin.
Six trains supplémentaires pour monter à 3.000 passagers quotidiensCe qu'offre la Sncf avec cette ligne rénovée ? Une desserte à la demi-heure entre 6h22 et 8h54 le matin au départ de Grasse et entre 17h08 et 19h11 en fin de journée a été mise en place. En dehors de ces périodes de pointe, la desserte est assurée comme avant avec un train par heure. Au total 38 trains par jour sur les deux sens soit 6 supplémentaires (trois le matin et trois le soir). En termes de passagers, l'objectif est de passer de 1.800 voyageurs (le trafic avant la fermeture) à 3.000 après la réouverture grâce aux nouvelles dessertes. Des ambitions finalement modestes pour l'instant en regard des 60.000 déplacements quotidiens. |
Toute la classe politique du département pour couper le ruban : Georges-François Leclerc, préfet des Alpes-Maritimes, Renaud Muselier, président de la région PACA, les sénateurs Jean-Pierre Leleux et Henri Leroy, Charles Ange Ginesy, président du Département, Christian Estrosi, président de la Métropole, Michèle Tabarot, député de la circonscription, Loic Dombreval, député, Philippe Tabarot, vice-président de la région délégué aux transports, Richard Galy, maire de Mougins, Pierre Aschieri, maire de Mouans-Sartoux, Marie-Louise Gourdon, conseillère départementale...