Chômage en nette baisse en mars: -1,7% en France et -2,2% dans les AM

Bonne nouvelle sur le front du chômage! Les chiffres que vient d'annoncer Pôle Emploi ce soir à 18 heures indiquent une nette baisse du nombre de chômeurs de catégorie A le mois dernier : 60.000 en moins sur la France soit une baisse de 1,7% par rapport à février avec un total de 3.531.000 chômeurs sans aucune activité sur la France métropolitaine. C'est le plus fort recul depuis septembre 2000. De même le chômage, toujours catégorie A (sans la moindre activité) baisse sensiblement sur les Alpes-Maritimes : -2,2%.

Une bonne nouvelle évidemment. Mais à relativiser car il semble y avoir eu d'importants effets de transfert de la catégorie A vers les catégories B (activité réduite) et encore plus C (chômeurs ayant travaillé plus de 78 heures). Ainsi, le nombre des demandeurs d'emplois inscrits en catégorie C bondit de...3,2 % sur mars. Ce qui laisserait à penser que de nombreux chômeurs sans la moindre activité, ont pu connaître en mars une petite, voire très petite activité tout en restant en recherche d'emploi.

Pour les trois catégories réunies, la baisse est donc nettement plus légère : - 8.700 demandeurs d'emploi soit 0,2% avec un total de 5.454.100 en France métropolitaine (5.765.700 en incluant les DOM). Le phénomène est le même pour les Alpes-Maritimes : pour les trois catégories réunies, la baisse n'est que 0,1% en mars, soit 53 personnes de moins pour un total de 99.200 fin mars, tandis que sur trois mois, on reste sur une légère hausse (+0,2%).

La ministre du Travail est d'ailleurs restée très prudente et a plutôt insisté sur "la première baisse trimestrielle significative depuis le dernier épisode de reprise de 2010/2011" (sur trois mois, le nombre de chômeurs de catégorie A a diminué de 49.500 en France). Selon Myriam El Khomri, cette baisse de mars est due à "l'amélioration graduelle de l'activité économique qui s'est déjà traduite par une reprise des créations d'emploi en 2015, grâce notamment aux effets du Pacte de responsabilité et de solidarité". Une baisse qui, pour être significative d'une inversion de la courbe du chômage, demande confirmation sur les prochains mois.