Robots, objets connectés : GSF, à Sophia, joue l'innovation au travail
Le spécialiste de la propreté et des services associés, précurseur du premier robot de nettoyage dans les années 80, est partenaire du programme européen Flobot qui développe de nouvelles solutions automatisées appliquées à sa profession. GSF est également impliqué dans un projet de semelles connectées permettant d'assurer une meilleure protection des travailleurs isolés.
Il n'y a pas que les entreprises purement high tech qui innovent. GSF, spécialiste de la propreté et des services associés dont le siège social est installé dans la technopole, s'est engagé sur deux voies d'innovation : les objets connectés avec un projet en cours de semelles connectées et la robotique en tant que partenaire du programme européen Flobot visant à développer de nouvelles solutions automatisées appliquées à sa profession. Pour le Groupe, c'est une sorte de retour aux sources. GSF avait été en effet dans les années 80 précurseur du premier robot de nettoyage. Aujourd'hui sa préoccupation reste la même : faire en sorte que la robotique soit un facteur d’amélioration du quotidien de travail de ses 32 000 collaborateurs.
Flobot : une auto-laveuse particulièrement autonome
Directeur du service R&D de GSF, Laurent Prulière explique comment comment GSF se structure pour répondre aux enjeux de la robotique. "Le service R&D de GSF, grâce à sa "cellule innovation", s’inscrit actuellement dans le développement d’un projet européen intitulé Flobot (Floor washing robot for professionnal users) avec plusieurs partenaires. Notre groupe prend part à des séances de travail où il avance ce qui lui semble utile pour répondre aux attentes de ses clients et de ses salariés.
"Ce projet a pour but de développer une solution automatisée pour le nettoyage des surfaces industrielles. GSF y collabore depuis novembre 2014. Il s’inscrit dans le programme Horizon 2020 qui répond à trois objectifs : l’excellence scientifique, la primauté industrielle et les défis sociétaux. Le Groupe coopère avec huit partenaires, clients, fournisseurs, et universitaires de différents pays de la communauté européenne. "
"Le plus gros travail de recherche porte sur l’autonomie du robot, innovation majeure qui n’a jamais encore été intégrée sur une auto laveuse. En effet, le prototype pourrait se passer de l’intervention humaine pour sa recharge en énergie, la vidange des eaux usées et le remplissage de la solution détergente. Actuellement, le projet entre dans son 14ème mois sur les 36 nécessaires à son élaboration. Un prototype sera prêt d’ici novembre 2016 et présenté dans les surfaces des clients pour test."
Semelles connectées : améliorer la sécurité des travailleurs isolés
L'autre projet en cours s'appuie sur les objets connectés. GSF estime que leur utilisation dans l'entreprise aura un réel impact sur la sécurité des salariés au travail. C'est l'objectif des "semelles connectées", avec une phase d’expérimentation en préparation dans la société alsacienne GSF Saturne. L’usine qui sert de pilote est constituée de plusieurs bâtiments d’importantes superficies et GSF intervient sur des surfaces de différentes hauteurs, allant de -9 à +40 mètres.
Sur un site de ce type, les salariés équipés d’un système de protection PTI/DATI (Protection du Travailleur Isolé/Dispositif d'alarme pour Travailleur Isolé) transmettent automatiquement leur position en cas d'alerte. Les informations sont collectées par la plateforme applicative et le gestionnaire d'équipe est alerté en temps réel par SMS ou email. Munies de semelles connectées, les salariés sont ainsi protégés sans aucune contrainte pour leurs activités. C’est via les capteurs et grâce aux technologies GPS/GSM intégrés, que l’encadrement recevra une alerte directement sur son téléphone en cas de problème.
Le travail est en cours avec la jeune entreprise innovante "TRAXxs" qui développe ces semelles connectées. Il aboutira sur un pilote GSF cet été. "Avec de telles superficies, il y a un vrai intérêt à pouvoir sécuriser un opérateur" précise Laurent Tomasina, chef de l’établissement alsacien Brumath de GSF. "Identifier la position en cas de malaise nous permet de réagir très rapidement et ainsi assurer la sécurité du salarié".
Si la phase d’expérimentation est concluante, l’utilisation de semelles connectées pourrait s’implanter durablement sur le site. Avec la perspective d’étendre par la suite ce type de protection à tous les lieux sensibles d’intervention de l’entreprise.