Marineland : 3 associations lancent une plainte pour actes de cruauté
A moins de deux semaines de la réouverture du parc aquatique, trois associations ("Réseau-Cétacés", "C’est Assez !" et "ASPAS") rappellent qu'elles ont déposé une plainte contre l'entreprise et ses dirigeants pour actes de cruauté et de maltraitance envers les cétacés. Une situation qu'aura à gérer le nouveau directeur général Arnaud Palu.
A moins de deux semaines de la réouverture de Marineland (21 mars), fermé depuis les tragiques inondations du 3 octobre 2015, les associations de défense des animaux marins renforcent leur pression. Trois associations ("Réseau-Cétacés", "C’est Assez !" et "ASPAS") rappellent ainsi qu'elles ont déposé une plainte officielle le 29 décembre dernier contre Marineland et ses dirigeants. La plainte a été déposée auprès du Tribunal de Grande Instance de Grasse par l'intermédiaire de Me Alexandre Faro, avocat au Barreau de Paris. Les chefs d'accusation retenus sont la "commission d'actes de cruauté et de maltraitance envers les cétacés, défaut de soins et la mise à mort sans nécessité".
Cette plainte est accompagnée de quatre témoignages sur la condition des cétacés captifs au Marineland. Ancien employé du parc marin et principal témoin à charge du documentaire "Blackfish" qui a mis à mal l’industrie de la captivité aux Etats-Unis, John Hargrove parle d'orques brûlés suite à une défaillance du système de filtration. D'autres témoignages stigmatisent des méthodes de dressage draconiennes et bien sûr reviennent sur les inondations du 3 octobre qui ont provoqué la mort de plusieurs animaux du zoo ainsi que de l'orque Valentin âgé de 19 ans.
Dans le dossier qu'elles ont constitué, les associations estiment que la procédure en Justice va être longue (3 ans). Le temps pour elles "de se rapprocher des différents spécialistes - travaillant sur des projets de réhabilitation ou de placement d’animaux captifs en lagon de retraite notamment – et d’étudier, avec eux, les différentes possibilités en vue de formuler des demandes précises à la Justice."
Au-delà de cette action en justice, les associations demandent à ce que la France, "avec ses cétacés libres présents tout le long de son littoral", envisage sérieusement de revoir sa législation vis-à-vis de leur détention en captivité. Ce "qui passera par la fermeture ou la reconversion de ses 4 delphinariums : Marineland (Antibes, 06), Parc Astérix (Plailly, 60), Planète Sauvage (Port Saint Père, 44) et le Moorea Dolphin Center (Moorea, 98)."
Une situation qu'aura à gérer le nouveau directeur général de Marineland, Arnaud Palu, nommé début 2016, et dont l'évolution concerne en plein le tourisme azuréen : l’entreprise, qui appartient à l’espanol Parques Reunidos, accueille 1,2 million de visiteurs par an et représente l'une de ses attractions majeures.