eSAME : la microélectronique s'allie au logiciel embarqué
Et SAME devint eSAME… Un petit "e" qui change beaucoup de chose pour l'ex Sophia Antipolis MicroElectronic Forum qui s'est tenu hier au Campus SophiaTech. eSAME s'adresse désormais non seulement aux acteurs azuréens du "silicium", mais également à tous ceux qui travaillent sur les applicatifs, les logiciels embarqués. Un nouveau départ pour un événement qui est organisé maintenant par les industriels avec le monde académique.
Touché par une baisse des subventions, notamment régionales, SAME (Sophia Antipolis MicroElectronic Forum) a tenu bon. L'édition 2014 avait pu être maintenue. Mais c'est cette année que SAME renait véritablement sous le nom de eSAME. Comme l'ont expliqué hier matin les organisateurs, des industriels désormais associés à l'Université et au monde académique (voir photo ci-dessus), le petit "e" qui s'est ajouté au début du nom change beaucoup de choses et permet au forum de s'adapter à la nouvelle donne de la microélectronique.
En premier lieu, l'acronyme eSAME (Embedded Software And Micro-Electronics) ne recouvre plus les mêmes mots. Les changements, a-t-il été expliqué hier lors de l'édition 2015 au Campus SophiaTech, sont de trois ordres. Le premier : un élargissement du cercle des organisateurs qui regroupe désormais non seulement des industriels du SAME "traditionnel", mais également le monde académique et celui de la recherche. Second changement de taille : l'élargissement du champ de compétences de SAME. Du domaine du "silicium à l'ancienne" vient s'ajouter tout un secteur qui prend de plus en plus d'importance dans la chaîne de valeur : le logiciel embarqué qui est utilisé grace à ce "silicium" et tous les SoC (System on a chip).
Sur la Côte d'Azur, le secteur de la pure microélectronique s'est rétréci et ne compte plus guère qu'un bon millier de salariés. Mais si on y ajoute toute la partie applicative, la masse critique est là : on arrive à 7 ou 8.000 personnes. On touche aussi ce qui est l'une des activités en fort développement sur la technopole : celle de l'IoT, l'Internet des Objets avec des applications dans la santé, la voiture autonome, la domotique, le voyage, la robotique, les machines communicantes, le wearable (les technologies portables)…
Le troisième grand changement tient dans le format du salon. Fini pour les stands des industriels et institutionnels mais toujours des conférences techniques très pointues et surtout un renforcement de la partie networking. La mise en relation entre spécialistes était déjà au cœur des précédents salons. Mais avec l'élargissement au logiciel embarqué, les mises en relation peuvent se faire maintenant du silicium à l'application et couvrir toute la chaîne, de la recherche au produit final. Une fonction networking qui s'appuie également sur le nouveau Club Sophia Entreprises.
Cet élargissement à l'applicatif permet aussi à Sophia Antipolis de capitaliser sur les gros investissements réalisés dans l'algorithmique, dans le temps réel. Ce sont autant de compétences qui peuvent être valorisées dans les applicatifs en relation avec le "hardware" dont l'écosystème sophipolitain est également un spécialiste. De nouveau sur les rails, eSAME semble désormais bien reparti.
Séance networking pour eSAME 2015 qui, au programme, avait également placé un concours de développement de projets étudiants.