Orolia (Sophia) au cœur des deux satellites Galileo lancés vendredi
Spécialiste mondial des solutions GPS pour applications critiques, la société sophipolitaine est doublement présente dans les deux satellites Galileo qui devraient être lancés demain : elle fournit les horloges atomiques, le cœur du système satellitaire et, côté "early services", une nouvelle génération technologique de SAR (Search And Rescue) qui va révolutionner la recherche-sauvetage partout dans le monde.
Avec le lancement de deux nouveaux satellites demain, vendredi 11 septembre, avec à leur bord les horloges atomiques du groupe Orolia basé à Sophia Antipolis, le système européen de navigation Galileo va franchir un pas de plus vers la diffusion des premiers services aux utilisateurs (les "early services"). Ce cinquième lancement Galileo portera à dix le nombre de satellites de la constellation. Une nouvelle étape qui devrait ouvrir également sur une véritable révolution dans le domaine de la recherche-sauvetage, le SAR ("search and rescue service") qu'annonce Orolia, à travers l'une de ses filiales McMurdo Group.
Horloges atomiques : le contrôle du temps au milliardième de seconde
Orolia se trouve ainsi doublement impliqué dans Galileo et ses nouveaux services. Première implication : il fournit en effet les horloges atomiques qui sont considérés comme le cœur d’un système satellitaire. Pourquoi sont-elles aussi essentielles ? Pour leur fantastique précision. Le principe de la navigation par satellites est basé sur la transmission à l’utilisateur de signaux en provenance d’au moins quatre satellites.
Pour atteindre une précision de positionnement de l’ordre du mètre, ces signaux doivent être synchronisés à un milliardième de seconde près. Le contrôle extrêmement précis du temps à bord de chaque satellite, permis par des horloges atomiques embarquées, est donc la condition centrale de la performance du système de navigation. C’est la raison pour laquelle chaque satellite embarque jusqu’à 4 horloges atomiques.
Orolia, à travers sa filiale SpectraTime, est la seule source européenne et l’une des 1ères sociétés au monde pour le nombre d’horloges atomiques actives dans l’espace, dont quarantaine pour le système Galileo. Les masers à hydrogène de Galileo, dont le cœur est fabriqué par Orolia et qui sont les horloges atomiques spatiales les plus stables au monde, devraient permettre au système de navigation européen d’offrir une meilleure précision de localisation que ses concurrents.
Une nouvelle génération du système Recherche-sauvetage
Seconde implication d'Orolia, cette fois dans les services : ceux de la recherche-sauvetage. Si tout le monde connait Galileo en tant que système européen de navigation par satellites, comme le GPS américain ou le Glonass russe, ce que Galileo apportera dans le domaine de la recherche-sauvetage, le SAR ("search and rescue service") est moins connu. Et pourtant, dans ce domaine, c'est une véritable révolution qu'Orolia annonce à travers l'une de ses filiales, le McMurdo Group avec la perspective d'améliorer considérablement la recherche-sauvetage partout dans le monde et de sauver ainsi plus de vies. Cela dès la fin de cette année ou le début de 2016.
Deux innovations ont été apportées par rapport au système COSPAS-SARSAT international de recherche et de sauvetage qui a permis de sauver environ 37.000 vies depuis sa mise en service en 1982. Ainsi, une nouvelle technologie a été montée à bord des satellites Galileo pour réduire le temps de détection d'un appel en détresse. Il passerait de l'ordre de l'heure à celui de secondes. Essentiel. Est apporté également une meilleure précision de positionnement. Seconde innovation : le système permettra de confirmer à la personne en détresse que son appel à bien été reçu. Là aussi, une belle avancée.