Ideel, l'artiste niçois qui met l'ascenseur en apesanteur
Et si les cages d'ascenseurs pouvaient ne pas être de simples boites à l'ambiance souvent sinistre ? C'est la question que s'est sans doute posé à Nice Ideel, artiste qui s'est lancé dans la métamorphose des ascenseurs. Ses oeuvres en effet ne sont pas destinées à être accrochées au mur comme des tableaux ou déposées sur un socle comme des sculptures, mais à vous transporter à la verticale (sur la photo ci-dessus, la "cabine du collectionneur"). Histoire de vous mettre en "apesanteur" durant ce court voyage. Il s'agit ainsi de transformer le moment vécu dans l’ascenseur en une expérience artistique et sensorielle hors du temps, explique Ideel. Des œuvres qui peuvent désormais être aussi visibles sur le Flip-Book de son site web.
Du boitier de commande à la cabine d’ascenseur complète, Ideel a cherché en effet à transformer la cabine d'ascenseur en œuvre d'art. Cela tout en maitrisant les contraintes techniques et fonctionnelles de ces lieux de passage. Un savoir-faire très spécifique qui a pu être obtenu en alliant trois talents. Car Ideel, c'est aussi sa particularité, recouvre en fait trois personnes distinctes derrière une seule signature.
Artiste peintre gérante de l’entreprise familiale EMR Ascenseurs à Nice (12 M€ de chiffres d'affaires, 85 personnes principalement dans la maintenance et dépannage d'ascenseurs), Sylvie Wohlgemuth s’est associée en 2010 à Jean-Christophe Montiel, artiste de l’acier, et à Jean-Charles Benvenuti, directeur général d’EMR pour développer ce concept artistique unique. Pour Sylvie Wohlgemuth, très poétiquement, "l’ascenseur est oeuvre d’art, un lieu d’exception qui emmène le passager dans un voyage temporel et polysensoriel". Sous ce concept, les premières créations avaient été exposées au Art 3F à Nice l'an dernier. Mais en mai 2015, c'est à Dubaî, au premier salon de l’ascenseur où elles étaient exposées, que ces œuvres d'exception ont fait sensation avec à la clé quelques contrats à l'export.