Cannes : le dernier de la seconde génération Météosat dans l'espace
Avec MSG-4, sorti des salles blanches cannoises de Thales Alenia Space, c'est le dernier des quatre satellites Meteosat de seconde génération qui vient d'être lancé avec succès de Kourou par Ariane5. MSG-4 va contribuer à fournir à l'Europe une capacité d'observation météorologique jusqu'en 2025. En attendant la relève de la troisième génération, MTG pour laquelle Cannes travaille déjà.
Alors que la réalisation de la troisième génération des satellites météorologiques européens (MTG pour Meteosat Third Generation) est en cours chez Thales Alenia Space à Cannes, c'est le quatrième et dernier satellite de la seconde génération qui vient d'être lancé. MSG-4, le 4ème satellite Météosat de Seconde Génération dont la maîtrise d’œuvre est assurée par Thales Alenia Space, sous contrat avec l'ESA pour le compte d’Eumetsat, a été mis sur orbite avec succès hier jeudi par Arianespace à bord d’Ariane 5, depuis le centre spatial de Kourou, en Guyane Française.
Une seconde génération qui a rendu la météo plus fiable
MSG-4 a pour vocation de fournir des informations météorologiques et d’assurer la surveillance du climat à travers l’Europe. Opéré par Eumetsat, ce satellite sera positionné sur une orbite géostationnaire à 3.4. Ouest, à 36 000 kilomètres au-dessus de l’Equateur. MSG-4, dernier sur une série de 4 satellites météo de deuxième génération, sera dans un premier temps stocké en orbite en attendant de remplacer l'un de ses prédécesseurs, MSG-1, MSG-2 ou MSG-3 dont les lancements ont eu lieu avec succès en août 2002, en décembre 2005 et en juillet 2012. MSG-4 devient ainsi le 11ème satellite météorologique signé Thales Alenia Space mis en orbite depuis la fin des années 70.
Fort de ses près de 40 années d’expérience dans ce domaine, le constructeur cannois de satellites dont Meteosat est son grand programme historique, maintient plus que jamais ses efforts afin de garder un leadership européen au niveau de la veille météo mondiale en orbite géostationnaire. MSG-4 va poursuivre la mission commune des satellites météorologiques de seconde génération : fournir à l’Europe une capacité d’observation météorologique jusqu’en 2025. Mais la relève est d’ores et déjà assurée par la prochaine génération de satellite météorologique, avec MTG (Meteosat Troisième Génération), qui intègrera, pour la première fois, une mission de sondage atmosphérique depuis l’orbite géostationnaire.
Les satellites MSG ont fortement contribué à l’amélioration de l’exploitation des données météorologiques. Fonctionnant en auto-rotation, à une vitesse de 100 tours par minute, ils ont fait l’objet de nombreuses innovations technologiques. Fournissant une image réactualisée toutes les 15 minutes (contre 30 minutes pour la première génération), les satellites MSG ont en effet pu bénéficier d’une amélioration de la qualité des images liée à une augmentation significative du nombre de canaux d’observation, à de meilleures performances radiométriques combinées à des cycles de revisite plus courts.
La 3ème génération de Météosat en cours de réalisation
"Depuis 30 ans, des millions de personnes suivent chaque jour les bulletins météorologiques élaborés à partir des images de Météosat : anticyclones, dépressions atmosphériques et masses nuageuses sont ainsi apparus sur nos écrans de télévision", rappelle Jean-Loïc Galle, Pdg de Thales Alenia Space. "Au-delà des prévisions quotidiennes, les données fournies par les satellites Météosat sont essentielles pour anticiper les phénomènes météorologiques violents tels que les ouragans, les tempêtes ou les inondations… et suivre à long terme l’évolution du climat de notre planète". Plus que jamais indispensable à l’aube de COP 21.
"Nous avons capitalisé sur notre savoir-faire unique pour fournir à nos clients, qui nous font confiance depuis l’origine de la météorologie géostationnaire, des satellites de plus en plus sophistiqués, la 3e génération de Météosat étant déjà en cours de fabrication," poursuit Jean-Loïc Galle. "Mais notre expertise mondialement reconnue va permettre également de lancer cette année deux autres satellites dédiés à l’environnement et au climat, Jason 3 pour la poursuite des missions d’océanographie opérationnelle et Sentinel 3A dans le cadre du programme Copernicus."