Mort de Charles Pasqua : Nice met ses drapeaux en berne
"En hommage à Charles Pasqua, Ministre d'Etat, les drapeaux de la Ville de Nice seront en berne jusqu'à ses obsèques", a indiqué Christian Estrosi dans un communiqué. Le député-maire de Nice, a réagi au décès de Charles Pasqua, hier lundi, à l'âge de 88 ans, suite à un problème cardiaque. Ses obsèques seront célébrées à Grasse, sa ville natale dans les prochains jours. Né le 18 avril 1927, dans le centre historique de la cité des parfums, Charles Pasqua s'était échappé à 15 ans en 1942 pour rallier la résistance dans le haut-pays grassois, à Canaux. Ainsi que le rappelle Nice-Matin, la dernière fois qu'il était revenu dans sa ville natale, c'était le 2 février dernier à l’occasion des obsèques de son fils unique, Pierre-Philippe, mort à 67 ans.
Dans son communiqué, Christian Estrosi souligne que "pour tous les Français, cet homme originaire de Grasse (Alpes-Maritimes) restera un résistant engagé, un gaulliste aux convictions fortes et un ministre de l'intérieur qui a habité la fonction. Son humour, sa voix et sa lucidité manqueront à notre pays.
"Celui qui avait fait du serment de Bastia sa ligne de conduite : "Face au monde, de toute notre âme, sur nos gloires, sur nos tombes, sur nos berceaux, nous jurons de vivre et de mourir français", il incarnera à tout jamais l'image de l'autorité et de la fermeté face au terrorisme et à la barbarie. C'est une leçon plus que jamais d'actualité", conclut le député-maire de Nice.
Eric Ciotti, président du Conseil départemental, a rendu lui aussi hommage à Charles Pasqua à travers un tweet. "Très grande émotion face à la disparition de Charles Pasqua. Homme de convictions amoureux de la France il a servi notre pays avec passion."
Patrick Allemand (PS) : "Je ne le regrette pas"Président du groupe "Un Autre Avenir pour Nice", Patrick Allemand, se désolidarise du discours général d'hommage, vibrant pour la droite, poli pour la gauche, à l'ancien ministre de l'Intérieur. Conseiller municipal et conseiller métropolitain PS, il s'insurge dans un communiqué de la mise en berne des drapeaux. "Mettre les drapeaux en berne à Nice en mémoire du fondateur du SAC, du responsable de l'affaire d'Ouvea, qui en plus a été condamné par la justice pour complicité d'abus de biens sociaux et de recel et pour financement illégal de campagne électorale, relève d'une pantalonnade de plus de la part du maire de Nice", écrit-il. Et de conclure par un laconique "pour ma part, le décès de Charles Pasqua n'entraînera de ma part aucun propos de circonstances. Je ne le regrette pas." |