Projet de fusion des académies de Nice et d'Aix-Marseille : la mobilisation s'organise
Dans les Alpes-Maritimes, la mobilisation s'organise contre le projet d'une fusion des académies de Nice et d'Aix-Marseille, avec un seul recteur basé à Aix-en-Provence. Ce scénario, rappelons-le, fait en effet partie des pistes de travail arrêtées, en conseil des ministres, par le Premier ministre Manuel Valls afin de réorganiser les services de l'Éducation nationale en les adossant sur la réforme des Régions. Ainsi, une première réunion de mobilisation était organisée aujourd'hui par Eric Ciotti, président du Département à 16 heures dans l'hémicycle de l'hôtel du département des Alpes-Maritimes.
David Lisnard (Cannes) : une fusion "archaïque"
Un projet de fusion des académies de Nice et Aix-Marseille qui a suscité également une vive réaction de David Lisnard, maire de Cannes et vice-président du Département. Il a critiqué une fusion "archaïque, à contre-courant d’une vision moderne et pragmatique d’un service public dont l’efficacité réside aussi dans la proximité avec les citoyens et les décideurs locaux". Voici son communiqué.
"Encore une fois, l’Education nationale est au cœur des compulsions gouvernementales.
En effet, un projet de fusion entre les académies de Nice et d’Aix-Marseille, amorcé sans information ni concertation avec les territoires concernés, notamment les Alpes-Maritimes, est actuellement à l’étude.
Contrairement aux imprécations technocratiques, une telle fusion est archaïque, à contre-courant d’une vision moderne et pragmatique d’un service public dont l’efficacité réside aussi dans la proximité avec les citoyens et les décideurs locaux.
Ce projet, s’il aboutissait, remettrait à nouveau en cause la souveraineté de nos territoires. À titre d'indication, une seule entité gérerait depuis Marseille les situations de 3950 établissements, 890 000 élèves, 152 000 étudiants, 87 5000 personnels.
Cet enjeu doit dépasser les postures de principe et les dogmes partisans, pour se recentrer sur l’intérêt des élèves, des familles et des enseignants.
Cette réforme risque d’écarter notre département des centres de gestion et de décision, au sein d’un groupement administratif mal identifié, informe et inopérant. Cela porterait fortement atteinte à la qualité et à l’efficacité de notre système scolaire et universitaire. A terme, il nuirait surtout aux projets éducatifs développés dans les Alpes-Maritimes, et donc à nos élèves et étudiants."