ASK se réorganise et supprime un tiers de ses effectifs à Sophia
Le spécialiste des solutions "sans contact" pour l'identité et le transport annonce la mise en place d'un plan de réorganisation avec un recentrage sur les produits à plus forte valeur ajoutée. Si Sophia reste le cœur de l'entreprise, en revanche l'externalisation de la production des produits d’entrée de gamme vers des partenaires industriels conduit à un plan social dans la technopole avec de 35 à 40 suppressions de postes.
Des turbulences en vue pour ASK (9,1 M€ de chiffre d'affaires au premier trimestre 2015), l'une des "success stories" de Sophia Antipolis. Introduit en bourse il y a un an, le spécialiste des solutions "sans-contact" sécurisées destinées aux marchés de l’Identité et du Transport, vient d'annoncer la mise en oeuvre d’un plan de réorganisation avec un recentrage industriel sur les produits à plus forte valeur ajoutée et, ce qui recouvre toujours une réalité douloureuse, une "adaptation des capacités de production de Sophia-Antipolis". Une adaptation qui va se traduire par un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), à l’issue duquel ASK ne conserverait qu'environ deux tiers des effectifs sur la technopole (autour de 110 personnes actuellement ce qui se traduirait par 35 à 40 suppressions de postes).
Recentrage sur des produits à plus forte valeur ajoutée
C'est par un communiqué, qu'ASK a annoncé "la mise en oeuvre d’un plan de réorganisation de ses activités et de son offre, visant à accélérer sa transformation industrielle." Il s'agit ainsi de "recentrer les moyens internes de l’entreprise sur les produits à plus forte valeur ajoutée, tout en poursuivant les efforts de productivité afin d’atteindre les standards de l’industrie". ASK précise que, "pour capter une part plus importante de la valeur de ses marchés", il compte "renforcer sa compétitivité en recentrant ses moyens industriels propres, et notamment ceux de Sophia-Antipolis, sur ses produits à forte valeur ajoutée, et en externalisant le reste de ses gammes".
La société veut également "enrichir son offre en direction des villes en proposant à ses clients des services complets : enrôlement des abonnés ou des voyageurs occasionnels, personnalisation des titres de transport, activation à distance des titres sur les mobiles, gestion des bases d’abonnés, etc."
Le site de Sophia "restera au centre du dispositif industriel"
Enfin, elle compte spécialiser ses sites de production sur les solutions à plus forte valeur ajoutée. Dans cet esprit, l’unité de Sophia-Antipolis, au-delà de la production des inlays pour les passeports français, "restera au centre du dispositif industriel du groupe pour le marché des solutions sans-contact, en opérant un recentrage sur les cartes à forte valeur ajoutée (cartes duales) et sur les services associés (personnalisation)". Les sites de production de Burlington (Etats-Unis), Mi Yun (Pékin - Chine) seront dédiés au marché de l’eID.
En parallèle, le groupe projette d’externaliser la production de ses cartes et tickets de transport d’entrée de gamme. ASK mobilisera ainsi les capacités de production de ses partenaires, notamment en Asie, afin d’accroître son agilité industrielle, améliorer sa compétitivité et restaurer ses marges sur ces lignes business.
PSE : les discussions engagées avec les représentants du personnel
Concernant Sophia où ASK était l'une des très rares entreprises de production de technopole, le groupe entend y renforcer ses équipes de R&D, pour conserver son leadership technologique en matière de design d’antenne RFID, tout en accélérant le développement de ses compétences software. Conjuguée à ces capacités de recherche et d’innovation, la production des solutions contactless à plus forte valeur ajoutée (notamment les cartes duales) et des inlays pour les passeports français restera assurée à Sophia.
Mais le projet d’externalisation de la production des produits d’entrée de gamme vers des partenaires industriels induit une adaptation des effectifs de Sophia-Antipolis, aussi bien que de ceux de Chine ou des Etats-Unis. ASK a ainsi engagé des discussions avec les représentants du personnel pour la mise en oeuvre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui vise la suppression d'un tiers des postes sophipolitains. Le plan de réorganisation comprendra également "une réduction des coûts fixes immobiliers, qui représentent une charge excessive pour le groupe".