Mouans-Sartoux : Pierre Aschieri prend la succession de son père

Suite à la démission pour raison de santé d'André Aschieri, PS, maire depuis 41 ans, son fils, Pierre Aschieri, a été élu maire par la majorité municipale (moins deux voix). L'opposition, qui par la voix de Christophe Chalier (UMP) avait demandé une démission collective du Conseil pour permettre aux Mouansois de choisir leur maire, crie au népotisme et au déni de démocratie.

Et le nouveau maire de Mouans-Sartoux est Aschieri…Pierre. C'est en effet le fils d'André Aschieri qui a été élu jeudi par la majorité mouansoise (moins deux voix) comme premier magistrat de la ville suite à la démission de son père pour raison de santé. Agé de 46 ans, physicien et maître de conférences à l'université de Nice, marié et père de deux enfants, Pierre Aschieri était entré au Conseil municipal lors des élections de mars 2014. En 25ème position (sur 33 élus), il était délégué à l'eau et à l'assainissement.

Maire de la commune depuis 41 ans, André Aschieri (PS) avait été réélu en 2014 pour un 8^ème mandat avec plus de 70% des voix. Le 4 mai dernier, il avait cependant annoncé qu'il souhaitait abandonner son mandat de maire, tout en restant conseiller municipal et conseiller régional. La démission ayant été acceptée par le Préfet, le conseil municipal avait à élire un nouveau maire en son sein dans les deux semaines. Ce qu'il a fait jeudi 21 mai (son père est-il précisé ne participait pas à la séance). Outre celui de Pierre Aschieri avait également circulé le nom de Marie-Louise Gourdon, première adjointe et conseillère départementale. Mais c'est Pierre Aschieri qu'avait retenu la majorité municipale les jours précédents le vote.

L'opposition représentée par Christophe Chalier, suppléant de la députée UMP Michèle Tabarot, ne décolère pas. Christophe Chalier avait en premier lieu demandé à ce que le Conseil municipal au complet démissionne afin de permettre aux Mouansois de désigner leur maire. Aujourd'hui, sur son blog notamment, cet entrepreneur du BTP fustige ce qu'il appelle un "déni de démocratie", une "tromperie électorale", un an à peine après l'élection. Il pointe le fait que le nouveau maire était en 25^ème position sur 33 dans le Conseil municipal, parle d'une "combinazione politique", s'insurge contre une "captation filiale" du pouvoir en passant outre l'avis des électeurs et va jusqu'à comparer la situation mouansoise à ce qui s'est passé en Corée du Nord!

Quant à Pierre Aschieri, assis sur son nouveau fauteuil, il plaide pour la continuité et rappelle que s'il n'était pas aux commandes, il baignait dans la politique mouansoise depuis sa tendre enfance. Il présidera sa première assemblée communale le 18 juin prochain. Au cours de la même séance du Conseil, Laurent Broihanne, Marie-Louise Gourdon, André Henry, Christiane Requiston, Gilles Pérole, Annie Frèche, Roland Raibaudi, Claudette Rey et Christian Rouvier ont été élus ajdoints au maire.