Nice-Matin : première AG pour le "comité des lecteurs"
C'était l'un des engagements qui avait été pris devant le Tribunal de Commerce avec le projet de SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) : Nice-Matin se devait de créer un comité de lecteurs. Le projet ayant pu être concrétisé, ce comité de lecteurs, présidé par un ancien de Nice-Matin, François Rosso, s'est constitué dès la reprise du groupe de presse régional par les salariés. Mais ce soir, mercredi à 18 heures au siège, ce sera la première grande réunion statutaire avec l'assemblée générale constitutive de l'association assortie de l'élection du bureau.
Autre engagement qui avait été pris : celui de la création d'un Conseil de Surveillance. Il s'est réuni pour la première fois le 13 mars dernier. Ce fut l'occasion pour le conseil de prendre acte du départ d'Eric de Montgolfier, l'ancien procureur de la République de Nice qui avait initialement pris la présidence de ce comité. Cette première réunion officielle, consacrée à la mise en place du conseil, a donc été surtout "technique" (coordination et élaboration du calendrier) et s'est déroulée en présence de Robert Namias. Le Pdg du groupe a tenu à rassurer. Il s'est longuement expliqué sur la santé financière actuelle de Nice-Matin, contredisant ainsi Eric de Montgolfier, qui avait évoqué des difficultés financières en claquant la porte il y a un mois.
Robert Namias a notamment affirmé que le prêt de 4 M€ que Bernard Tapie avait accordé à la SCIC, via La Provence, pour le rachat, serait remboursé dans les semaines qui viennent grâce à la vente de deux agences qui est en cours. Pour le Pdg, même si la situation du groupe reste fragile, même s'il reste en convalescence, le groupe a pu assurer notamment, contrairement à ce que certaines rumeurs disaient, le règlement des salariés qui avaient quitté le journal. D'autre part, des négociations sont en cours pour la vente de terrains à côté du siège du boulevard du Mercantour. Ce qui devrait déboucher sur des rentrées conséquentes.
Autre initiative en faveur d'un redressement des comptes : la création d'un département événementiel. Il ouvre une nouvelle activité destinée à compenser une évolution des ventes "papier" dont la tendance est à la baisse et que le Web ne compense pas pour l'instant. Avec à sa direction Jean-François Roubaud, le représentant de la section du SNJ (Syndicat national des journalistes) qui avait été l'un des porteurs du projet de SCIC, ce nouveau département est chargé de créer ou de nouer des partenariats dans l'événementiel. C'est ce qu'a déjà fait avec brio un autre quotidien régional, le Télégramme de Brest qui tire désormais une partie de son chiffre d'affaires dans cette activité.
Autre réunion prochaine, enfin, dans l'agenda de Nice-Matin : l'assemblée générale des actionnaires. Elle est prévu le 26 mars et réunira salariés et investisseurs.