Start-up : Cassiopay peut repartir...sans son fondateur
Positionnée sur la gestion sociale par Internet, elle avait déposé son bilan à la mi-avril. L'actionnaire de départ a remis au pot. Mais avec des changements importants au niveau du capital.
Comme beaucoup d'entreprises de la nouvelle économie, la start-up Cassiopay, installée au Canéopole, au Cannet-Rocheville, a connu de fortes turbulences ces derniers mois. En dépôt de bilan depuis la mi-avril avec une période d'observation de 4 mois, cette plate-forme Internet dédiée au secteur de la réglementation du travail et de la gestion sociale de l'entreprise, avait du même coup dû réduire la voilure passant de 24 à 11 personnes.Un nouveau Pdg officialisé le 20 juilletN'ayant pu lever les 25 millions de francs qu'elle recherchait lors du dernier sommet du capital-risque de Sophia Antipolis, Cassiopay se trouvait dans une situation d'autant plus mauvaise que les difficultés financières avaient amené à la fermeture de son site, le coeur de son métier, voilà un peu plus d'une semaine.Une mauvaise passe de laquelle l'entreprise n'est sortie que récemment. Un accord a pu être en effet trouvé avec l'Atelier de l'Innovation qui avait participé, le 1er juin 2000, au premier tour d'amorçage. Cet actionnaire de départ va réinjecter les fonds nécessaires au redémarrage de Cassiopay. En revanche, la structure du capital a été largement modifiée. D'où le départ du fondateur, Jean-Luc Dupré, qui quitte une présidence qu'il assurait depuis le lancement de la société, début 2000. Une nouvelle structure de direction devrait être officialisée le 20 juillet prochain, avec la nomination à la présidence de Julien Hervet, directeur juridique de l'Atelier de l'innovation.Assurer le décollage commercialPour Jean-Luc Dupré, la liquidation de Cassiopay aurait été d'autant plus regrettable que l'outil désormais est prêt. Il ne reste plus qu'à assurer le décollage commercial. C'est ce qui devrait être fait maintenant. L'accord avec les actionnaires a été homologué par le Tribunal de commerce de Cannes et la start-up s'apprête à réembaucher. Spécialiste de l'externalisation de la paie, Jean-Luc Dupré restera administrateur. Mais ce seront d'autres qui seront chargés de réaliser sa vision : créer une entreprise qui aille au delà du simple service de paie et qui puisse apporter une solution d'externalisation de l'ensemble de la gestion sociale pour les petites et moyennes entreprises européennes.Cela avec un modèle économique qui repose essentiellement sur la location de la plate-forme de services aux experts comptables et aux entreprises, avec une tarification forfaitaire basée sur le nombre de salariés opérés par chaque clients et les services utilisés. Un modèle qui ne semble pas remis en cause.