Sénatoriales : sortant non réinvesti par l'UMP, Jean-Pierre Leleux conduira une liste "parallèle"
Ancien maire de Grasse, Jean-Pierre Leleux avait choisi de ne pas se présenter aux dernières municipales et de passer la main arguant qu'en 2017, il aurait à choisir en raison du non cumul de mandat entre son mandat de sénateur et celui de maire et qu'il choisirait de garder alors celui de sénateur. Un mandat de sénateur qu'il risque aujourd'hui de ne pas avoir. En 2008, il avait été élu, sur la liste UMP qui avait remporté trois des cinq sièges accordés aux Alpes-Maritimes. Mais dans le courant de juin dernier, en rendant sa décision, la commission nationale d'investiture de l'UMP lui a enlevé ses derniers espoirs : sénateur UMP sortant, il n'a pas été réinvesti.
Il s'en doutait bien d'ailleurs depuis quelques semaines. L'UMP 06 avait retenu Dominique Estrosi-Sassone, adjointe au maire de Nice, comme tête d'une liste UMP et placé Colette Giudicelli, sénatrice sortante de Menton, en 3ème position. La seule vraie incertitude qui a été levée, c'était l'ordre que se disputaient les deux autres candidats UMP : Louis Nègre, sénateur sortant, sera en seconde position et Henry Leroy, le maire de Mandelieu, quatrième, la cinquième place étant réservée à un membre de l'UDI.
Pour mémoire en 2008, l'UMP n'a placé que trois de ses candidats, les deux autres sénateurs azuréens élus étant Marc Daunis, PS et René Vestri, sur une liste de droite dissidente (ce dernier est décédé durant son mandat et a laissé la place à Hélène Masson-Maret, adjointe à Grasse et donc également sénatrice UMP sortante qui , pas plus que Jean-Pierre Leleux, ne figure d'ailleurs sur la liste des candidats UMP).
Dans un récent communiqué, Jean-Pierre Leleux, qui ne cache pas son "incompréhension" et "une certaine blessure", a confirmé qu'il présenterait quand même sa candidature. Une candidature "non pas considérée par la commission comme dissidente mais comme légitime, en conduisant une liste parallèle et complémentaire à celle investie, proposant ainsi une offre plus large au choix de conscience des grands électeurs des Alpes-Maritimes". Il déclare se plier "devant ce verdict", mais" pas devant le corps électoral, qui, seul à mes yeux, a la légitimité de trancher".
Après 31 années consacrées à la gestion de la Ville de Grasse, dont 19 comme premier magistrat, Jean-Pierre Leleux rappelle que son objectif était de se consacrer pleinement à son mandat de sénateur et de s’impliquer encore davantage dans les travaux parlementaires. Il évoque notamment les "projets portant réforme de la décentralisation, qui vont être soumis au législateur par le gouvernement, que ce soit au niveau des régions ou des départements". Et d'ajouter qu'"à cet instant de l’évolution de nos institutions locales, il me semble primordial que la défense du monde rural, trop souvent mis à mal, trouve à s’exprimer par la voix d’un candidat représentant également le moyen et haut pays". Les grands électeurs trancheront.