Sophia : un tiers des salariés de Mindspeed menacés de licenciement
Suite au rachat par Macom de cette société américaine connue pour ses composants de communication d'entreprise, le site de Sophia spécialisé dans le sans fil (une trentaine de personnes), est en cours de restructuration.
Menace sur l'emploi chez Mindspeed à Sophia Antipolis. Cette société américaine, née des "spin off" de Conexant et Rockwell (deux entreprises présentes dans la technopole à la fin des années 90) était installée entre autres sur Sophia depuis 1988. Mais le 17 décembre 2013, le rachat de Mindspeed par la société Macom a changé la donne pour le site de Sophia.
Car Macom a racheté Mindspeed pour sa division Analog et a cherché à se séparer des activités Réseaux et Wireless, cette dernière activité étant du domaine de Sophia. Selon les salariés sophipolitains, leur société a très mal géré sa récente acquisition en stratégie Wireless et se trouve aussi contrainte de vendre par blocs ses activités.
A la mi-décembre 2013, Intel a bien racheté à Mindspeed la division dédiée aux infrastructures sans fil pour les télécommunications. Le géant américain, désormais très présent sur la technopole dans le créneau des puces mobiles, a pu ainsi faire l'acquisition d'une équipe spécialisée dans l’infrastructure sans fil, disposant d'une grande expérience dans les technologies de traitement du signal et des propriétés intellectuelles liées aux stations de base. Mais cette spécialisation très pointue ne concernait que les sites de Mindspeed situés à Bath (Royaume-Uni), à Shenzen et Pékin (Chine) ainsi qu’à Newport (Etats-Unis).
Pas Sophia dont le site est ainsi resté dans le giron de Macom qui a donné d'entrée la couleur : si l'activité wireless n'est pas vendue, l'activité sans fil de Mindspeed sera restructurée et réduite progressivement tout en continuant à assurer un soutien pour les clients. Aussi pour les salariés sophipolitains, qui ont commencé 2014 sous la bannière de Macom, cette reprise est particulièrement amère car elle s'accompagne d'un plan de licenciements d'un tiers du personnel.
Une dizaine d'employés et ingénieurs dont les activités ne sont en rien liées aux pertes de l'entrepris soulignent les salariés doivent ainsi être licenciés. Une situation qui les choque d'autant plus que six des dirigeants de Mindspeed ont bénéficié, eux, de parachutes dorés allant d'un peu plus de 600.000$ jusqu'à 5,5 M$.