RATCOM, un réseau d’alerte pour les tsunamis
Le projet RATCOM, qui vise à créer un double système d’alerte concernant les tsunamis en Méditerranée, a été présenté jeudi dans les locaux de Thales Alenia Space à Cannes La Bocca. Rencontre avec Jean Louis Fondère, le coordinateur de ce projet, pour évoquer l’intérêt et le fonctionnement de ce système d’alerte.
Présentation jeudi dernier, dans les locaux de Thales Alenia Space à Cannes La Bocca, de l’état d’avancée du projet RATCOM (Réseau d’Alerte aux Tsunamis et submersions Côtières en Méditerranée) qui vise à créer un double système d’alerte concernant les tsunamis générés très près des côtes avec un effet en retour extrêmement rapide, de l’ordre de quelques minutes. Il s’agit donc à la fois de détecter un tsunami dès qu’il se déclare, puis ensuite d’être en mesure d’alerter, dans les 10 ou 15 minutes, la population qui se trouve sur les plages ou à proximité. Un déclenchement d’alerte qui utilise à la fois des infrastructures existantes comme les réseaux de sirènes ou les SMS envoyés sur les portables, mais aussi des facettes un peu plus innovantes comme la transmission d’alerte par satellite.
A première vue, la création d’un tel réseau d’alerte pour les tsunamis en Méditerranée peut sembler démesurer, mais pour le coordinateur du projet, Jean Louis Fondère, le risque de tsunamis, de faible amplitude mais avec des conséquences meurtrières, est bien avéré dans notre région. Aujourd’hui, ce projet qui a mobilisé 18 partenaires est techniquement au point et évite notamment les risques de déclenchement d’alerte intempestif. Pour le rendre désormais totalement opérationnel, il convient de multiplier le nombre des capteurs afin de couvrir chaque commune de la côte, mais aussi de franchir un obstacle juridique pour pouvoir alerter directement la population, ce qui est nécessaire pour pouvoir agir dans les dix minutes après la détection du tsunami.