Monaco : avenir en rose pour la S.B.M.
Résultats au beau fixe pour la Société des Bains de Mer à Monaco, côté jeux comme côté hôtelier.
La /www.montecarloresort.com">S.B.M.vient de réunir ses actionnaires pour leur annoncer la bonne nouvelle : l'exercice mars 1998/ mars 99 affiche un chiffre d'affaires de plus de 2 milliards et un bénéfice net de 125 MF. Après les années noires - 1995/96 et 1996/97 - qui ont connu des résultats négatifs, la S.B.M. a renoué avec la croissance depuis 1997/98. Les chiffres sont particulièrement bons cette année : un chiffre d'affaires consolidé de 2,001 milliards contre 1,791 milliard pour l'exercice précédent, et un bénéfice net de 125 MF contre 37 MF. Les actionnaires se voient donc gratifiés d'un dividende de 22F par action.Jeux traditionnels : deux tiers des bénéficesLa répartition des activités distingue la S.B.M. dans le monde des jeux et du tourisme. Le secteur des jeux représente 66% de l'activité, le secteur hôtelier 29%. Côté jeux, tandis que la plupart des casinos tirent maintenant l'essentiel de leur manne des machines à sous, la S.B.M. continue de tirer profit des jeux traditionnels de table, qui apportent encore les deux tiers des bénéfices, contre un tiers pour les jeux automatiques. Les recettes des jeux ont progressé lors de cet exercice d'environ 14%, et les résultats bruts sont passés de 128 MF au 31 mars 1998 à 187 MF.Côté hôtellerie, le chiffre d'affaires est également en hausse - plus 10% -, et le taux d'occupation de l'ensemble des hôtels est de plus en plus satisfaisant (70%). 'Nous pourrions faire encore mieux si nous avions une capacité hôtelière plus importante. Elle est actuellement de 478 chambres', précise Jean-Luc Biamonti, président du Conseil d'administration. ' Il faut ajouter que les bénéfices des hôtels sont diminués du fait des tarifs de faveur accordés aux joueurs les plus fidèles.'Second paradoxe propre à la S.B.M. : 'En règle générale, dans l'hôtellerie, l'hébergement génère plus de recettes que la restauration, chez nous, c'est l'inverse : nos vingt restaurants apportent près de 70% du chiffre d'affaires du secteur hôtelier', explique Michel Novatin, directeur général.Si le Louis XV, le restaurant d'Alain Ducasse à l'Hôtel de Paris - trois étoiles au guide Michelin - génère une image haut de gamme dans le monde entier... mais pas de bénéfices, la S.B.M. tire profit de tables plus rentables, comme le Café de Paris.Des investissements ambitieuxCes bons résultats ont permis à la S.B.M. de se lancer dans une politique d'investissements plus ambitieuse : 110 MF ont été investis contre 69 MF l'année précédente. Des rénovations importantes ont été réalisées dans le domaine hôtelier : aile Alice de l'Hôtel de Paris, aile Beaumarchais, salle Belle Epoque, façade de l'hôtel Hermitage...Côté restauration, plusieurs nouveautés à signaler. Un nouveau restaurant a ouvert ses portes à l'Hermitage, le 'Vistamar' : la cuisine de Joël Garault y est à la hauteur de la vue, splendide, sur le port Hercule et la mer. Le 'Bar et Bœuf', animé par le bouillonnant et talentueux Alain Ducasse, ouvert depuis juin dans un Sporting d'été rénové, fait un tabac. Coup de jeune également au Monte-Carlo Beach Hotel, dans la Salle aux Etoiles, à la discothèque le Jimmy'z...Un avenir prometteurL'exercice 98/99 s'annonce tout aussi favorable. 'Nous comptons sur un chiffre d'affaires et une profitabilité au-moins équivalents', annonce Jean-Luc Biamonti. Des tendances nouvelles semblent se dessiner : la part croissante des recettes issues des machines automatiques au détriment de jeux traditionnels, des recettes de restauration en hausse.La construction d'un nouveau complexe sur la presqu'île du Larvotto est lancée : hôtel de 300 chambres, lagon, piscine intérieure... le tout dans l'esprit d'un 'resort' à l'américaine. Son ouverture, programmée pour janvier 2001, va apporter une bouffée d'oxygène dans une offre hôtelière aujourd'hui proche de la saturation. De son côté, l'ouverture du Grimaldi Forum en juin 2000 va doper l'activité tourisme d'affaires en Principauté, et la demande en hébergement en sera accrue. 'La clientèle d'affaires, qui est aujourd'hui d'un tiers contre deux-tiers pour la clientèle individuelle, ne pourra qu'augmenter dans les années à venir', note Jean-Luc Biamonti.Avec un oeil intéressé sur l'évolution du monde des jeux - sans vouloir concurrencer des mastodontes type Las Vegas - la S.B.M. étudie de nouveaux projets pour le Sun Casino : un casino à thème est dans l'air... 'Nous ne pouvons pas faire du volume,analyse le président de la S.B.M.. Nous sommes donc en quelque sorte condamnés à faire toujours mieux dans le haut de gamme et la qualité !'Telle est aussi l'ambition de la S.B.M. en ce qui concerne les festivités de fin d'année, avec une 'grosse surprise' annoncée sur la place du Casino le soir du 31 décembre...