Incubateurs : sept propositions pour la PACA
L'appel à projets du gouvernement pour la création d'établissements spécialisés dans 'l'accouchement' de start-ups suscite une sérieuse concurrence régionale.
Pas moins de sept propositions d'incubateurs pour la région PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur) dont quatre pour la seule agglomération de Marseille-Aix : la bataille risque d'être rude pour obtenir le label gouvernemental. Pour l'instant, en effet, les facultés d'Aix-Marseille n'ont pas réussi à se mettre d'accord : chacune des trois facultés, dont celle de Luminy, qui a quelques coudées d'avance, pousse son propre projet. A cela s'ajoute une candidature de 'La Belle de mai', un ensemble multimédia à Marseille, tandis que Toulon figure aussi parmi les volontaires.Sophia candidat sur les NTICSophia Antipolis, de son côté s'est clairement déclaré candidat pour un incubateur qui soit lié aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Un projet que défendent à la fois le sénateur Laffitte, le Conseil général, l'association de la Telecom Valley, l'association PERSAN, l'Université, l'INRIA, etc. Presque trop de monde…Il semble évidemment impossible que l'ensemble des sept projets puisse bénéficier du soutien de l'Etat. Au mieux, est-il espéré que la PACA puisse disposer de deux incubateurs, l'un sur les NTIC, l'autre sur les biotechnologies. Mais, même dans ce cas de figure, la concurrence sera sévère.Treize projets déjà retenusLe concept d'incubateur vient directement des Etats-Unis. C'est une sorte de pouponnière d'entreprises où les porteurs de projet, avant même d'avoir créé leur société, peuvent être hébergés et bénéficier d'un accueil, d'un accompagnement et d'un appui en matière de formation, conseil, financement. Le stade suivant étant, la société une fois constituée, le passage dans une pépinière d'entreprises. Avant l'espoir du grand envol et de la success story.La loi sur l'innovation et la recherche, adoptée en juillet dernier, a parié sur les incubateurs. Elle permet aux universités et aux établissements de recherche de créer des incubateurs tandis qu'un fond de 100 millions de francs a été ouvert pour leur financement à travers un appel à projets. A ce jour, treize projets ont déjà été retenus sur tout le territoire français.