Jacques Gros : la rentrée de Telecom Valley
Le président de l'association (dix mille emplois high tech) sur deux fronts : aider les PME à utiliser les N.T.I.C. et traduire les souhaits des entreprises sur l'évolution de Sophia Antipolis.
C'est la rentrée pour l'association Telecom Valley (quarante-cinq entreprises et quelque dix mille emplois). Le président Jacques Gros, directeur d'IBM La Gaude, nouvellement élu en février dernier, a ainsi eu l'occasion de présenter le programme de cette fin d'année lors d'une conférence de presse donnée au CICA de Sophia Antipolis.Vous avez organisé une conférence de presse de rentrée. Cela signifie-t-il que l'association Telecom Valley souhaite passer à la vitesse supérieure ? Jacques Gros :' L'objet de la conférence est de parler de Gnôstikos et d'autres activités à très court terme dont le prix de l'innovation. Aujourd'hui, ce qui est important pour la création des richesses, ce sont les compétences. C'est le mot clé. Si vous créez des emplois dans la région, c'est parce que vous avez les compétences. A partir de ces compétences, on peut bâtir, construire, faire évoluer richesse et emplois.Telecom Valley s'est attachée depuis sa création à promouvoir l'éducation, le travail coopératif et tout ce qui permet de partager et faire croître les compétences des petites entreprises. Le programme de Gnôstikos pousse un peu plus loin dans ce sens. Gnôstikos est une plate-forme qui va permettre à des petites entreprises d'accéder à des programmes de formation à travers Internet.Exemple : un entreprise qui souhaite se former sur le programme Lotus Domino aura accès au Distributed Learning System, un logiciel de formation pour se former sur Internet. C'est un programme de télé éducation, de télé formation. Deuxième exemple : le travail coopératif, le partage de données entre entreprises. Une entreprise passe un contrat avec une autre. Il sera fait en sorte que les deux entreprises puissent partager leurs bases de données pour que soient tracées les commandes, les échanges, les flux entre elles, du début jusqu'à la fin.Ce programme, n'est-ce pas déjà un peu celui du laboratoire des usages que vous voulez monter ? Jacques Gros :Bien sûr. Il s'agit là d'un test des nouveaux usages. Avant la fin de l'année, nous réaliserons une démo de ces techniques (fin octobre, début novembre). Puis, en l'an 2000, nous chercherons quelques sociétés pour faire des essais grandeur nature de travail coopératif et de télé formation.C'est là une vitrine des nouvelles technologies qui a plu à la DATAR. Elle a retenu ce projet comme l'un des projets phares de PACA (il y en a 4 ou 5). Ce qui va se traduire par une subvention à hauteur de 20% (entre 1 à 2 millions F) du projet global.Les autres points de la rentrée ? Jacques Gros :Chaque année nous avons le prix Qualité Clipsat. Cette année nous lui ajoutons le prix de l'innovation à l'occasion des 30 ans de Sophia Antipolis (le directeur du projet est Jacques Labetoulle). Nous participons également avec l'UNSA, du 17 au 19 novembre, à l'action ' les NTIC au service des relations internationales de l'université'. Toujours pour pousser les compétences, nous soutenons aussi le projet de Campus STIC et du laboratoire des usages dont Gnôstikos, comme je vous le disais, constitue le premier pas.Sur un autre registre, nous dépouillons aussi les résultats de la consultation des entreprises. Telecom Valley leur a demandées ce qu'elles recommandent pour atténuer tout ce qui pourrait freiner l'expansion économique sur Sophia Antipolis. Nous avons eu un taux d'un tiers de réponse sur les quarante-cinq entreprises qui font partie de l'association. L'association monte au créneau et va représenter les intérêts de ses entreprises et des quelque 10.000 employés qui travaillent dans ce secteur. Prochain rendez vous sur les recommandations des entreprises : fin octobre.