Campus STIC : Geneviève Gourdet, présidente de l'Université
'Nous espérons que d'ici 1 an et demi à deux ans les travaux de construction du premier bâtiment seront déjà bien engagés.'
Le projet de campus STIC (Sciences et Technologies de l'information et de la Communication) a été retenu récemment par Le Nouvel économiste, comme l'un des cent projets qui feraient bouger la France. Où en est-on sur ce dossier qui avait été retenu par le dernier contrat de plan Etat-Région? Geneviève Gourdet, présidente de l'UNSA (Université de Nice Sophia Antipolis) a suivi pas à pas la progression d'un dossier qu'elle a initié avec ses partenaires du secteur public et privé.- Sophianet.com : il était question d'un financement à la hauteur de 230 millions de francs. Ce chiffre a-t-il été confirmé ? Geneviève Gourdet :C'est ce que nous demandions. Nous n'avons pas tout obtenu, mais nous n'en sommes pas loin. Ainsi, nous avons eu la confirmation d'une enveloppe de 115 millions de francs pour le campus STIC. Mais nous avons également obtenu, ce qui vient s'ajouter à ce chiffre, 30 millions de francs pour la BU (Bibliothèque universitaire) et 15 millions de francs pour les installations sportives. D'autre part l'Institut Eurécom, pour son implantation sur le site du campus bénéficiera de 55 millions de francs (en plus du contrat de plan Etat-Région), pour la construction de son bâtiment.- Sophianet.com : comment le projet a-t-il évolué? Il était question de construire trois bâtiments autour du pôle de l'Essi, IUT et INRIA ? Geneviève Gourdet :Dans l'enveloppe qui nous est allouée, une partie doit aller à l'équipement pour la recherche et le reste à la construction. Il s'agira sur ce dernier point, de construire un bâtiment commun à l'Université et à ses partenaires (dans le projet, il y a aussi Eurécom, nous collaborons avec l'INRIA, etc). Il est envisagé de construire de 5 à 7.000 m2 de locaux pour les formations de l'Université mais dans lesquels le laboratoire des usages que souhaite monter l'association Telecom Valley trouverait une place.Des mètres carrés seraient réservés à l'accueil, aussi bien pour le compte de l'université que pour celui de ses partenaires. Nous sommes dans une démarche de mutualisation des besoins et c'est en cela que le projet trouve toute sa cohérence. Eurécom ensuite construira son propre bâtiment avec le budget qui lui est affecté. Quant à l'INRIA, il devrait être doté de son côté de moyens accrus.- Sophianet.com : quelles formations mettra-t-on dans ce campus? Geneviève Gourdet :Dans le campus STIC seront regroupées toutes les formations informatiques et électroniques. Celles de l'Essi et l'Esinsa, deux établissements qui sont déjà installés sur le site de Sophia et qui seront rassemblés dans un EPU (Ecole polytechnique Universitaire). Mais il est prévu aussi d'ouvrir des formations de bio informatique ou encore un DESS économie, qui serait dans ce cas très lié à la nouvelle économie.- Sophianet.com : quel est le calendrier du projet ? Geneviève Gourdet :Nous en sommes à l'enveloppe financière et à la finalisation de la programmation. Nous allons ensuite faire les appels d'offres pour pouvoir commencer les constructions. Il faut compter une année pour cette phase. Parallèlement, nous comptons régler le problème des terrains. Nous ne voyons qu'un seul emplacement possible : une partie des terrains de Compaq. Nous espérons aussi que d'ici 1 an et demi à deux ans les travaux de construction du premier bâtiment seront déjà bien engagés.