Air Littoral : le ciel n'est toujours pas dégagé
A l'issue du premier comité d'entreprise depuis la cession de la compagnie à Marc Dufour bien des problèmes demeurent dans l'application du plan de restructuration.
La "note" de la restructuration d'Air Littoral a été confirmée hier à Montpellier à l'issue de la première réunion du comité d'entreprise depuis la cession à l'ancien Pdg, Marc Dufour. La suppression de 280 à 300 emplois concernera une centaine de postes au sol, quatre-vingts pilotes et quatre-vingts hôtesses et stewards, représentant au total 263 emplois équivalent plein temps", ont affirmé les représentants du C.E..Ce plan de restructuration a été présenté par Marc Rochet, président du Directoire d'Air Littoral. Ce dernier a annoncé que les suppressions se feraient par reclassement, départs en retraite et pré-retraite. Mais, selon l'intersyndicale, aucune garantie n'a été fournie sur les reclassements. Au cours de cette réunion, il a également été annoncé la réduction de 25 % des activités, la suppression de lignes déficitaires (dont l'escale Paris-Orly). En revanche, il a été confirmé que les escales de Montpellier, siège social de la compagnie, et de Nice seraient maintenues.Outre ce plan de restructuration, un autre problème reste pendant : les syndicats, qui avaient été court-circuités par l'assemblée des salariés dans la décision de cession de la compagnie, estiment que le tour de table pour le plan de restructuration n'est toujours pas bouclé. Ils poursuivent donc dans l'intention de déposer un recours au tribunal de commerce de Montpellier pour "délit d'entrave". Ils accusent Marc Rochet d'avoir décidé de la cession sans avoir attendu l'avis préalable du CE.Le ciel est aussi encore loin d'être dégagé pour Air Littoral. D'autant moins qu'un candidat à la reprise évincé, le fond de pension américain Wexford, compte développer à Nice une desserte du bassin méditerranéen en créant sa propre compagnie, Air Riviera (voir l'article de Nice-Matin "Wexford prêt à créer une compagnie aérienne à Nice"). Ce qui serait un concurrent pour le "hub niçois" d'Air Littoral.