Immobilier de bureaux : record battu en 2000
L'an dernier, 118.000 m2 de bureaux ont été placés. Pratiquement le double de 1999. Avec en contrepartie une chute des stocks et une pénurie qui va se renforcer dans les mois prochains.
Une année record pour l'immobilier de bureaux : c'est le trait principal du bilan de l'immobilier d'entreprise établi jeudi matin par l'observatoire d'immobilier d'entreprise lors d'une réunion à la Chambre de commerce et d'Industrie de Nice. En 2000, ce sont près de 118 000 m2 de bureaux qui ont été placés. Près du double des transactions réalisées en 1999 ! Et pourtant, 1999 s'était déjà révélée comme une année exceptionnelle. Voilà plus de 10 ans, que ce 'record' 2000 n’avait pas été approché dans les Alpes-Maritimes.Les stocks ont fonduL’année 2000 a été marquée par plusieurs beaux succès tels que l'agrandissement d'Amadeus, le déplacement d'Ernst & Young, les implantations de Regus, Algeti Telecom, Cisco, Ulticom, Vivendi. Autant de résultats qui viennent confirmer le pouvoir d'attraction de la Côte d'Azur, grâce notamment à Sophia-Antipolis. Une technopole qui doit faire face à une demande exponentielle des entreprises high tech.Cette santé éclatante de l'immobilier d'entreprise a son revers : elle conduit en parallèle à un fléchissement sensible de l’offre disponible de locaux. Le stock a fondu l'an dernier pour atteindre 8 mois de commercialisation seulement. Seuls les secteurs Littoral Centre et Nice Ouest gardent encore un volant de m2 disponibles.Des opérations immobilières d'envergure lancéesTardivement, le bâtiment s'est réveillé. Le réveil est particulièrement spectaculaire sur Sophia Antipolis où des chantiers se sont ouvert un peu partout. Des opérations immobilières d’envergure sont d'ores et déjà lancées. Mais la livraison n'est prévue qu'à un horizone de deux ans. Sur Sophia-Antipolis, la pression immobilière est si forte et cette offre à venir est suffisamment significative, que les grandes entreprises ont déjà réservé en masse. Environ 50% des surfaces livrables dans deux ans sont ainsi déjà prises!Dans l'immédiat, le marché de l'immobilier d'entreprise reste tendu. Une situation de crise qui risque encore de se renforcer dans les prochains mois. L’enjeu est de répondre à la fois aux demandes des entreprises souhaitant s’implanter sur la Côte et aux besoins des entreprises déjà installées qui cherchent à se développer. Une enquête menée récemment par l'Observatoire Immobilier d’Entreprise a d'ailleurs clairement montré que les besoins endogènes sont eux aussi importants, tant pour les bureaux que pour les locaux d’activité. Reste aux collectivités locales et à tous les acteurs de la chaîne économique (aménageurs, financiers, promoteurs, gestionnaires…) de se mobiliser pour répondre à ces demandes et ne pas laisser se casser la dynamique exceptionnelle constatée aujourd'hui.