Jean-Marc Segui : les J.C.E. azuréennes mobilisées pour le Mondial
La tenue de notre congrès mondial à Cannes et l'accueil de 5.000 de nos membres internationaux offrent une belle opportunité de valoriser la Côte d'Azur…
Tous les membres azuréens de la Jeune Chambre Economique sont sur le pont. Depuis quelque temps d'ailleurs. C'est que l'on n'organise pas un congrès mondial, avec 5.000 personnes accueillies pendant dix jours (du 6 au 13 novembre) sans préparation intense. Jean-Marc Segui, assureur à Menton, président de la fédération PACA, avait déjà organisé un congrès régional en 1994. Mais ici, les problèmes sont démultipliés. Nommé président de ce congrès mondial cannois, il explique comment la Côte d'Azur a su se mobiliser. D'abord pour faire aboutir sa candidature et ensuite pour organiser le mondial sur le terrain.Comment Cannes en est venu à organiser le congrès mondial? Jean-Marc Segui :Pourquoi Cannes? En 1984, il y a eu un congrès national en France à Cannes qui a été une belle réussite. Dans l'euphorie, nous nous sommes dit : pourquoi pas un congrès mondial? Une petite équipe de la J.C.E. s'est réunie et Maxime-Julien Peltier a pris la direction de la commission. Ses membres ont fréquenté assidûment les congrès mondiaux, ont cherché à savoir comment se faisait le choix du site, ont demandé aux instances internationales si Cannes pouvait convenir pour un congrès mondial. Des visites ont eu lieu au palais des festivals avec des responsables internationaux. Et la candidature a pu être déclarée en 1990-91.Ce n'est toutefois qu'en 1994-95 que l'on a su que cette candidature était acceptée mais qu'il restait à la valider dans le temps par rapport aux autres villes (Singapour, Cancun, Sousse en Tunisie) qui s'étaient déclarées à la même époque que Cannes. La décision a été finalement prise lors du congrès mondial à Pusan en Corée, en 1996. L'équipe cannoise a alors continué à porter la candidature pendant trois ans en participant à tous les congrès mondiaux et en assurant une présence annuelle dans les quatre zones (Amérique, Asie, Afrique et Europe). Nous étions ainsi 30 à Pusan, 20 à Manille et à chaque fois nous avons fait la promotion de la French Riviera.'Ce n'est pas évident de monter une manifestation qui accueille environ 5.000 personnes pendant près de dix jours. Comment vous êtes vous organisés? Jean-Marc Segui :La J.C.E. de Cannes n'était pas, en terme d'effectifs, comparable à celle de Pusan. Nous avons donc créé sur la Côte d'Azur une association Cannes Congrès Mondial dans laquelle on retrouve les personnes de la première heure et nous nous sommes répartis les tâches. Il y a trois ans, au départ, nous étions une douzaine. Un mois avant le coup d'envoi, ce sont 70 personnes qui travaillaient et prenaient sur leurs loisirs pour la préparation. En moyenne, nous avions une ou deux réunions par jour et nous passions une à deux heures au téléphone.Nous nous sommes organisés en sous commissions : commission administrative; communication interne et externe; ressources humaines (transport et gestion assurés par 80 bénévoles, tandis que la JCE de Nice prend en charge l'accueil à l'aéroport des quelque 3.000 congressistes arrivant par avion.). Autres commissions : les espaces et la restauration (le congrès, c'est 60.000 repas et 40.000 nuitées, la partie hôtellerie étant gérée par un réceptif professionnel cannois, L.S.O.); commission des sénateurs (les membres à vie J.C.E. qui ont plus de 40 ans).Quels seront les temps forts du congrès? Jean-Marc Segui :Ce seront l'élection du président et du vice-président; les séances plénières pour la définition de la politique et des actions à mener dans les années à venir, la soirée de gala avec 4.500 personnes, la participation d'intervenants extérieurs comme le conseiller politique de Bill Clinton, le président de Swatch, le secrétaire exécutif de l'ONU, etc.Nous avons aussi cherché à faire en sorte que le congrès soit décloisonné pas seulement dans le palais des festivals. Des pré et post congrès sont organisés sur Tours, Paris, Poitiers. Nous avons également monté un programme 'business' (la JCE d'Antibes l'a pris en charge) sur Sophia Antipolis. Le président mondial était Pdg de Coca Cola en Corée et nous avons pensé qu'il fallait aller au-delà des excursions traditionnelles. Concrètement 80 congressistes (4 groupes de 20) iront rencontrer les chefs d'entreprise sophipolitains suivant quatre pôles d'activité : NTIC, sciences de la terre, santé, services aux entreprises. La tenue du congrès mondial à Cannes est une belle opportunité pour valoriser ce qui se fait sur la Côte d'Azur…'