Le poids économique de l'aéroport en chiffres
Pour la CCI, qui a mené l'étude, la plate-forme aéroportuaire représente avec l'Arénas 7.600 emplois directs et génère un flux financier annuel de 31 milliards de francs.
Que représente exactement l'aéroport en terme d'emploi ? D'impact économique ? Quels sont les secteurs géographiques du département qui en bénéficient le plus ? C'est à toutes ces questions que la Chambre de Commerce et d'Industrie Nice Côte d'Azur a tenu à répondre. A la manière de ce qui se fait sur Sophia Antipolis où, chaque année, le décompte est fait en nombre d'entreprises et en nombre d'emplois, la Chambre a lancé une grande étude qui sera actualisée chaque année et permettra de suivre les évolutions à partir d'un tableau de bord annuel.La première salve de chiffres a été tirée par le président Francis Perugini qui a présenté les résultats calculés par l'Observatoire économique des Alpes Maritimes Sirius suivant une méthodologie mise au point par l'ACI (Association Internationale des Aéroports).Emplois directs : 7.600 personnesL'aéroport, qui atteindra cette année 8,6 millions de passagers, c'est d'abord 4.600 emplois directs. Dans cette catégorie se rangent tous ceux qui travaillent sur la plate-forme aéroportuaire dans les 125 entreprises du site. Ils se répartissent ainsi : 1.000 employés de l'administration civile (gendarmerie aérienne, police de l'air, police des frontières, douanes, DGAC, etc); 382 pour l'administration de l'aéroport (personnel de la CCI). Les plus nombreux sont bien sûr les effectifs des compagnies aériennes : 1481. A cela s'ajoutent les assistants aéroportuaires : 469. Viennent ensuite les agents de frêt et les transitaires (169 personnes), les pétroliers (44). Troisième grand volet : les commerces et services (584 personnes), les loueurs de voitures (270) et les 'divers' (200).Nice, aussi, présente une particularité : contrairement à d'autres aéroports qui regroupent la totalité de leurs services sur un site aéroportuaire bien défini, certaines activités liées à sa fonction de transport (hôtellerie, direction régionale de compagnies aériennes) sont installées dans un quartier tout proche : l'Arénas. D'où la nécessité de prendre en compte ces activités pour avoir le 'poids' réel de l'aéroport : l'Arénas représente ainsi 3.000 emplois répartis dans 250 entités. Soit un total de 7.600 emplois.Le second bassin d'emplois du département'Le second bassin d'emplois du département après Sophia Antipolis', notait ainsi le président Pérugini. Des employés qui habitent principalement sur Nice (pratiquement la moitié), Saint-Laurent (340), Cagnes (330) et Antibes (200). Les autres se répartissent entre Cannes, Carros, Vence et le moyen pays.Plus difficile est bien sûr l'estimation des emplois 'indirects' et des emplois 'induits'. L'étude s'en réferre à des données de l'ACI Europe selon lesquelles la présence d'un aéroport se traduit dans sa région par la création de 4.000 emplois par million de passagers (1.000 emplois directs, 1.100 indirects et 1.800 induits). L'augmentation de 600.000 passagers en 1999 aurait ainsi apporté 2.400 emplois nouveaux dans le département.Impact financier : 31 milliards de francsLà aussi l'étude distingue l'impact direct, indirect et induit. L'impact direct cumule les masses salariales distribuées (960 millions de francs), les investissements réalisés sur l'aéroport (400 MF), les consommations de la plate-forme (635 MF) et la fiscalité locale (125 MF). On en arrive ainsi à 2,1 milliards de francs, un montant qui se redistribue pour les trois quarts sur la ville de Nice.L'impact indirect correspond aux dépenses de près de 2 millions de visiteurs venus par avion dans les A.-M et ayant généré plus de 15 millions de nuitées : 6,8 milliards de francs. Une manne, très liée au tourisme et qui se répartit d'une façon plus équilibrée dans le département. Pour l'impact induit, un coefficient permettant de mesurer l'effet d'entraînement sur le reste de l'économie locale a été estimé à 2,6. Ce qui donne 22 milliards de francs. Le résultat final se monte ainsi à 31 milliards de francs soit, note l'étude, 12% du chiffre d'affaires estimé du département.Une façon de montrer, chiffres à l'appui, que l'aéroport s'affirme plus que jamais comme l'un des moteurs indispensables de l'économie azuréenne.