Tourisme : la meilleure saison d'été des années 90
L'été 1999 aura fait encore mieux que celui de 1998 qui, pourtant, avait alors été le meilleur de la décennie. En trois mois, plus de cinq millions de nuitées hôtelières!
'La saison d'été qui s'achève restera marquée comme la meilleure des années 90'. Le sénateur Charles Ginesy, président du Conseil général et président du CRT Riviera Côte d'Azur (Comité Régional au Tourisme) a aussi pu présenter récemment, à l'hôtel West-end, un bilan plus que flatteur de la saison d'été sur la Côte d'Azur. 1999 aura fait encore mieux que l'été 98 qui pourtant, avec plus de trois millions d'estivants, s'était alors classé comme le meilleur de la décennie.Flux de visiteurs en hausse de 10%Le flux de visiteurs : il s'est accru d'environ 10% sur la période de juin à août. Sur la même période, le trafic de l'aéroport Nice Côte d'Azur a progressé de 7,7%; les hôtels et résidences hôtelières ont totalisé pour la première fois plus de 5 millions de nuitées. Autre sujet de satisfaction : les prix moyens des chambres ont progressé de 5% cette année après avoir gagné déjà 10% l'an dernier. Petite explication à ce sujet de Dominique Charpentier, directeur du CRT : 'il ne s'agit pas d'une augmentation des tarifs hôteliers mais d'une meilleure négociation avec les Tours Opérateurs, les hôteliers, en raison de la crise ayant dû accepter des prix en dessous des tarifs au cours des années précédentes.'Août notamment aura fait très fort. C'est ce qui aura permis d'ailleurs le bon score de 1999, la décrue habituelle en fin de mois d'août n'ayant pas été observée cet été. Ainsi, pour août, le taux d'occupation moyen fut de 88% dans l'hôtellerie, de 89% dans les gîtes ruraux et de 95% dans les résidences de vacances. Quant aux palaces et 4 étoiles, ils ont sur performé, allant au delà de la moyenne hôtelière : 81% en juillet et 90% en août.Seule finalement la montagne n'aura pas bénéficié autant que le bord de mer de ce courant hyper favorable. Les campings et les structures d'accueil du haut pays, en raison de la pluie, ont gardé des disponibilités.Italiens en têteLes étrangers, une fois de plus, auront été très présents. Le sénateur Charles Ginesy annonçait un taux de visiteurs étrangers de 61%, dans les hôtels et résidences. Un taux élevé, mais stable par rapport à l'an dernier. De même que l'ordre des marchés étrangers. Premiers les Italiens. Ils ont même conforté leurs positions puisque avec plus de 600.000 nuitées entre juin et fin août, ils progressent de 3%. Seconds les Anglais. En forte progression (plus 12% par rapport à 1998 et un doublement entre 1996 et 1999.Troisièmes, les Allemands (8% de plus) suivis des Américains eux aussi en progression comme les clientèles suivantes (Europe de l'Est, pays scandinaves, Asiatiques). En baisse en revanche, les marchés espagnols, sud-américains, canadiens et belges.Lors du débat qui suivait la présentation, le président du Conseil général devait insister sur la nécessité pour la Côte d'Azur de se doter d'un port de croisières adapté à la nouvelle donne. 'Les croisières en Méditerranée,notait-il, sont en plein développement. Mais la Côte d'Azur, le phare de la France sur la Méditerranée, ne peut que voir passer au loin les bateaux de croisières, faute d'équipements suffisants pour l'accostage, l'embarquement et le débarquement des passagers. Il faut aussi impérativement un port de croisières pour Nice.'