Hervé Gasiglia : la grande ambition du tourisme d'affaires
Les premiers entretiens, qui auront lieu au Ceram vendredi, sont appelés à se renouveler annuellement et à positionner la Côte comme un lieu d'expertise mondial sur cette activité.
C'est un numéro zéro, mais avec une grande ambition. Les entretiens du tourisme d'affaires qui réuniront des grands professionnels de la Côte d'Azur, des acteurs du tourisme régional et des étudiants, vendredi 22 octobre au Ceram de Sophia Antipolis, sont destinés à se renouveler chaque année. Avec une volonté de faire grandir la manifestation afin qu'elle devienne un rendez-vous incontournable des experts internationaux du tourisme d'affaires. Un Davos des activités congrès et de l'événementiel. Hervé Gasiglia, pour le Ceram Entreprises a monté ce premier rendez-vous, affiché comme un numéro zéro. Il en donne les contours.Pourquoi avoir lancé cette manifestation ? Hervé Gasiglia :Il ne s'agit pas de créer un salon de plus sur le tourisme d'affaires. L'idée que nous avons suivie est de faire en quelque sorte de la recherche appliquée. D'être le plus près possible de la réalité professionnelle. De répondre à des questions comme : dans cinq ou six mois que va-t-il se passer pour vous avec l'introduction de plus en plus massive des NTIC (Nouvelles technologies de l'information et de la communication)?Nous avons la chance, sur la Côte d'Azur, de disposer d'une grande expertise, tant sur le tourisme d'affaires que sur les NTIC. Nous voulons donc essayer de mettre cette expertise à la disposition de ceux qui travaillent dans ce secteur.Le programme de la journée reflète-t-il ce concept? Hervé Gasiglia :Nous ouvrons la journée sur les nouvelles technologies. Florence Giacometti, du MIPinteractive puis Laurent Bazet et Christian Pasquetti (ils ont mis au point le portail Businessriviera.com destiné au tourisme d'affaires) apporteront leur expérience des technologies de l'information au service du tourisme. Ils pourront lancer le débat qui se poursuivra avec des intervenants comme Michel Tschann, vice-président du syndicat hôtelier de Nice, Jean-Louis Bottigliero, directeur général du Martinez, Bernard Morel, directeur du tourisme de Nice, Dario Dell Antonia, directeur du tourisme de Monaco, Lenny Spangberg, Pdg de LSO, spécialisé dans le réceptif pour les congrès et séminaires, etc.L'après-midi sera consacrée à un autre thème : la stratégie de vente d'une destination. C'est Bob Van Linburg, professeur responsable du Master of Science en 'Business Tourism' que le Ceram a ouvert en septembre, qui interviendra. De nationalité hollandaise, Bob Van Linburg a longtemps travaillé sur cette problèmatique. Il en a déduit que, quand on vend une destination, on vend à la fois des services publics et privés. On ne vend pas seulement de l'hôtellerie et de la restauration, mais aussi du transport, de la sécurité, de l'accueil. Brigitte Chaintreau, l'une des responsables de Midem Organisation, viendra en contrepoint donner le point de vue de l'organisateur de congrès.Que voulez-vous faire de ces entretiens? Hervé Gasiglia :Il s'agit ici du numéro zéro. Notre ambition c'est qu'année après année, ces entretiens sur le tourisme d'affaires gagnent en renommée et deviennent un rendez-vous incontournable pour ce secteur. Qu'elles soient le Davos du tourisme d'affaires. Le pendant pour le tourisme, des entretiens de Bichat. Ce qui permettrait de positionner la Côte d'Azur, qui est déjà une destination importante en ce domaine, comme un lieu d'expertise mondiale.Pour cette première année, nous voudrions aussi qu'un message puisse passer : la Côte d'Azur à une carte internationale à jouer avec le tourisme d'affaires. Mais, pour la jouer pleinement, elle doit passer d'une vision locale du tourisme à une vision entreprise Côte d'Azur. Elle doit réussir à mieux fédérer les différentes villes qui la composent autour d'une vision commune et mettre en œuvre une politique globale du tourisme d'affaires. Cela semble évident. Mais il faut parfois savoir mettre en oeuvre les évidences.'